Chambre des petits métiers à Aïn Témouchent : formation de 185 internés

Peut-on dire que les conventions cadres signées entre, d’une part, le ministère de la justice et celui de la formation et l’enseignement professionnels, d’autre part, commencent à donner des résultats concluants ?
Si à l’échelle nationale l’on ne dispose pas des statistiques arrêtées au 31décembre 2015, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, pour la seule année 2015, pas moins de 185 détenus des établissements pénitentiaires de la wilaya d’Aïn-Témouchent ont bénéficié de formations de 03 à 06 mois. Et c’est grâce au concours de la chambre de l’artisanat et des petits métiers que les internés ont été formés dans les domaines de la maroquinerie, la broderie, la dinanderie et la sculpture sur bois, a indiqué notre source. Louable et intéressante à la fois, l’initiative vise à permettre aux apprenants détenus à acquérir un métier de leur choix, une fois libérés et de contribuer au développement économique local. Il est vrai que le choix opéré est judicieux et opportun car il s’agit là, de métiers nobles accusant un déficit criards dans le marché de l’emploi localement. Tout est à leur profit, car les dossiers d’obtention de registres de commerce ou des certificats de qualification professionnelle ont été simplifiés et élargis aux ex détenus de droit commun, selon toute vraisemblance. Les bienfaits immédiats du dispositif d’encouragement ont donné des fruits sans tarder puisque nombreux sont ceux qui ont adhéré au programme de l’ANSEJ, de la CNAC et l’ANGEM afin de créer leurs microprojets dans les différents secteurs d’activité. L’importance de cette action communautaire réside dans le fait que les ex internés deviennent des adhérents de la chambre de l’artisanat et petits métiers. Aussi la nouvelle politique nationale repose, intrinsèquement, sur de nouveaux objectifs qui sont la vulgarisation et la sensibilisation des personnes à métiers et faire adhérer derechef les jeunes de l’informel à la chambre professionnelle. Aussi ils sont au total à 1 070 artisans de la wilaya à avoir suivi une formation dans diverses spécialités. Le fait important qu’il faut souligner dans ce cadre précis est l’insistance à vouloir accompagner les ex internés formés dans la création de leurs projets d’artisanat et bénéficieront d’équipements et de matériels au titre du fonds national de promotion des activités artisanales.
Boualem Belhadri