En leur assurant le versement de 75% du salaire à leurs employés, la Cacobatph permet aux entreprises du secteur du BTPH, dont le chantier est à l’arrêt pour cause d’intempéries, de sauvegarder leurs salariés et reprendre leurs chantiers une fois que les intempéries s’estompent
La Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (Cacobatph) innove en matière de produits qu’elle propose à ses clients. Il s’agit, en effet, de l’assurance Chômage-Intempéries, un produit qui permet aux entreprises des secteurs du BTPH de procéder à l’arrêt de leurs chantiers pour cause d’intempéries, tout en versant le salaire à leurs travailleurs à hauteur de 75% de ce qui touchaient avant. Lors d’une conférence de presse animée, hier, au forum de la Chaîne I de la Radio nationale, le directeur général de la Cacobatph, Abdelmadjid Chekakri, a expliqué que son organisme intervient en tant que assureur au moment de la survenance des intempéries. Plus explicite, Abdelmadjid Chekakri a cité l’exemple de l’arrêt d’un chantier d’une entreprise de BTPH pour cause d’intempéries, et dont les travailleurs sont mis au chômage pour une certaine durée. Lorsque la Cacobatph n’intervenait pas en tant qu’intermédiaire, l’entreprise employeur était dans l’obligation de libérer ses salariés parce qu’elle ne pouvait pas les payer alors que le chantier est à l’arrêt. Cette situation de chômage technique des salariés pénalise à plus d’un titre l’entreprise employeur qui sera contrainte d’aller chercher de nouveaux ouvriers pour remplacer ceux qui sont partis. Or à travers l’assurance Chômage-Intempéries, la Cacobatph garantit à l’entreprise employeur le maintient de ses employés en assurant aux travailleurs le versement de 75% de leurs salaires auxquels ils auraient prétendus s’ils avaient exercé leurs activités, a-t-il encore expliqué. Une telle formule fait gagner doublement l’entreprise, dont le chantier est mis à l’arrêt pour cause d’intempéries. Elle maintient à la fois ses employés et reprend dans les délais son chantier dès que les intempéries s’estompent. Non seulement l’entreprise a maintenu son personnel, mais elle a également évité de rallonger la durée de réalisation des travaux de son chantier a-t-il ajouté.
Et pour bénéficier de l’assurance Chômage-Intempéries, la Cacobatph a mis certaines conditions que l’entreprise doit remplir. Les salariés doivent exercer en plein air, à ciel ouvert et sans abri. Ce sont là les trois conditions exigées par la Cacobatph pour que l’entreprise soit éligible à l’assurance Chômage-Intempéries. Bénéficiant de cette assurance tout travailleur ayant accompli 200 heures de travail au minimum au cours des deux derniers mois précédant l’arrêt de travail, ainsi que le travailleur ayant bénéficié de mois de 200 heures d’indemnités Chômage-Intempéries au cours da l’année civile. Et pour permettre la simplification du traitement des dossiers de Chômage-Intempéries, la Cacobatph a intégré ce module dans son portail de télédéclaration «Tasrihatoukoum». Depuis son lancement, la Cacobatph a versé 772. 14 millions de dinars dans le compte des salariés ayant bénéficié du Chômage-Intempéries au 31 octobre 2015, a-t-il fait savoir. Par ailleurs, Abdelmadjid Chekakri a indiqué qu’au 31 octobre de l’année en cours, la Cacobatph a enregistré 64 167 employeurs actifs qui font travailler 1 089 683 salariés déclarés.
Hacène Nait Amara
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