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Médicaments : les importations en baisse

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La facture d’importation des produits pharmaceutiques continue sa tendance baissière. Après une baisse de 39% entre janvier et mai dernier, elle a enregistré de nouveau un recul appréciable aussi bien en volume qu’en valeur durant les neufs premiers mois de l’année 2015.
Les importations des produits pharmaceutiques ont reculé à 1,37 milliard de dollars (usd) sur les neuf premiers mois de l’année 2015, contre 1,82 milliard usd sur la même période de l’année 2014, soit une baisse de 24,7%, a appris l’APS auprès des Douanes algériennes. Quant aux quantités importées, elles ont également connu une baisse mais à un moindre rythme en s’établissant à 19 061 tonnes contre 22 184 tonnes (-14,07%), précisent les chiffres fournis par le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis), repris par l’APS. Aussi, la baisse en valeur des importations, constatée depuis le début de l’année, a concerné l’ensemble de la composante des produits pharmaceutiques tandis que le recul des quantités importées a touché seulement les médicaments à usage humain, contrairement à celles des produits destinés à la médecine vétérinaire et des produits parapharmaceutiques qui ont affiché des hausses. Le recul en valeur, plus important que la baisse des volumes, témoigne du fait que l’Algérie a pu réaliser des économies réelles sur les importations de médicaments. Cela dit, cette situation soulève également des questions sur la gestion du secteur et sur les raisons de cette chute significative et brutale des importations de produits pharmaceutiques. En détails, le Cnis précise que la facture des médicaments à usage humain (95% de la facture globale des importations des produits pharmaceutiques) s’est chiffrée à près de 1,31 milliard usd contre 1,75 milliard usd (-25,27%), tandis que les quantités importées sont passées à 17.390 tonnes (t) contre 20 867 t (-16,7%). Les importations des produits parapharmaceutiques se sont établies à 45,94 millions usd (1,180 t) contre 52,37 millions usd (931 t), soit une baisse de 12,27% en valeur et une hausse de 26,74% en quantité. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 20,39 millions usd (490,96 tonnes) contre 22,49 millions usd (385,64 tonnes), soit un recul de 9,34% en montant et une hausse de plus de 27 % en quantité, sachant que l’Algérie n’a pas importé, en septembre dernier, des médicaments à usage vétérinaire. La baisse en valeur des importations des médicaments s’explique essentiellement, selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, par une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers. «Nous avons adopté une nouvelle méthodologie de fixation des prix, basée sur la comparaison des prix à l’international afin d’obtenir les meilleurs prix en Algérie lors de l’enregistrement des produits, dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations», avait déclaré récemment le directeur des produits pharmaceutiques auprès de ce ministère. Cette nouvelle méthodologie a permis d’obtenir une baisse d’au moins 10% par rapport aux marchés européens, avait précisé le même responsable en ajoutant que les services du ministère veillent à ce que les prix en Algérie restent les plus avantageux dans la région. Toutefois, il convient de noter que la baisse des importations a eu des répercussions négatives sur l’approvisionnement du marché, provoquant, ainsi, des pénuries de certains médicaments, dont l’Algérie ne produit pas. Un dysfonctionnement que le ministre de la Santé avait catégoriquement nié. Le Dr Hafed Hamou, directeur de la pharmacie au ministère a reconnu néanmoins que certains programmes à l’importation n’ont été délivrés qu’au mois de mars dernier, ce qui a provoqué l’indisponibilité de certains médicaments. Pour rappel, la production nationale assure à peine 38% des besoins et les 62% restants proviennent des importations. En 2014, la facture des importations de produits pharmaceutiques avait atteint près de 2,6 milliards de dollars, en hausse de 10,44% par rapport à 2013.
Lamia Boufassa

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