C’est dans le cadre d’une architecture «en place depuis un quart de siècle» que s’inscrivent, a indiqué, jeudi dernier, la présidence de la République, «les changements» intervenus au sein du département du renseignement et de sécurité (DRS), dans le but, explique-t-on de «renforcer la capacité et l’efficacité des services de renseignement et de les adapter aux mutations politiques nationales». Le couronnement du «large mouvement» de réformes sécuritaires et politiques se traduira « prochainement par un projet de révision constitutionnelle » après, l’entame en 2011, est-il précisé, du processus de ces reformes, avec la levée de l’état d’urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique. Précisant que « chaque fois que nécessaire » les reformes ont également concerné, les institutions en charge de la préservation de la sécurité, à l’image des réorganisations entamées et des changements réalisés au niveau du DRS, la présidence de la République, souligne « lequel (ndlr : DRS) a concouru avec abnégation à la sauvegarde de l’État, assume des missions d’intérêt national majeur et recèle des ressources humaines aux compétences avérées ». La présidence de la République a communiqué sur les questions précitées, jeudi dernier, au lendemain de la tenue du Conseil des ministres qui s’est penché, notamment sur la loi de finances 2016 et dans un contexte marqué par le traitement d’acteurs de la scène politico-médiatique du pays, de bon nombre de sujets et d’évènements survenus sur la scène nationale. Il s’agit à titre d’exemple, du départ à la retraite de l’ex- premier responsable du DRS, le général Major Mohamed Mediène, les déclarations du ministre de l’Industrie, Bouchouareb sur l’homme d’affaires Issad Rebarab, et ses rebondissements, et aussi l’annonce par le patron du parti du Front de libération national (FLN), Amar Saâdani, de la formation d’un front de soutien au programme du chef de l’état, Dans ses déclarations à TSA, en réaction, peu de temps, au communiqué de la présidence de la République paru, jeudi dernier, à l’APS, le SG du FLN, a soutenu de son côté, sur les les changements décidés par le chef de l’état, qu’ils « s’inscrivent dans le sillage des reformes engagées depuis plusieurs années » que « c’est ce que nous répétons au FLN depuis plus d’une année » a-t-il rappelé. Pour l’ex- président de l’Assemblée populaire nationale (APN) « les changements au sein du DRS, et contrairement à ce que certains voulaient faire croire au peuple, ne sont pas le résultat d’une guerre entre des clans » a-t-il affirmé avant de préciser « ils (ndlr : les changements) ne visent personne en particulier ». Sur le « large mouvement » selon la présidence de la République, des reformes sécuritaires et politiques engagées, depuis 2011, qui verra « prochainement » son couronnement « par un projet de révision constitutionnelle », le patron du parti FLN dira que le pays « entamera l’année 2016 avec la nouvelle Constitution » a-t-il affirmé. Pour le secrétaire général de l’ex-parti unique « le premier pas franchi » dans le sillage des réformes engagées par le chef de l’état « la levée de l’état d’urgence, suivi par d’autres mesures importantes pour le pays » déclare-t-il. Il précisera, en ajoutant qu’ « il y a une nouvelle donne sécuritaire » sans s’étaler à ce propos, qui selon le patron du FLN « exige une réorganisation des institutions sécuritaires ». Exprimant le souhait que le projet de révision de la Constitution « passe par les deux chambres du Parlement » dont le parti d’Amar Saâdani jouit de la majorité, il répond aux acteurs politiques considérant « illégitime » l’Assemblée des parlementaires, en leur lançant que leurs « appréhensions qui remettent en cause la crédibilité du Parlement ne sont pas justifiées » selon l’avis d’Amar Saâdani. Suite à quoi, il rebondit, pour déclarer que « la décision revient au président qui est l’initiateur de ce projet » a rappelé le patron du FLN. Dans son message à l’occasion de la célébration du 53e anniversaire de la fête de l’indépendance du pays, le chef de l’état a affirmé, 5 juillet dernier, que le projet de révision de la Constitution est en phase « de finalisation ultime ». Rappelons que sur les réformes engagées « dans tous les domaines » a écrit le chef de l’état, à l’occasion du 5 juillet dernier, celles-ci seront « confortées par la révision de la Constitution », ce qui a été indiqué, faut-il le souligner, par la présidence de la République, jeudi dernier.
Karima Bennour