«Je ne discute pas les décisions du chef de l’éat, mais je me dois de faire une lecture politique sur les derniers changements opérés dans le DRS» a déclaré, hier, la secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune. «A qui profite ces changements ? » s’interroge l’ex-candidate de la présidentielle, d’avril dernier, lesquelles « interviennent dans un contexte particulier» et d’ajouter que « ce n’est pas une décision normale et on ne peut la traiter superficiellement » fait –elle remarquer. C’est devant les professionnels des médias nationaux, que Louisa Hanoune a tenu les déclarations précitées, lors de son allocution d’ouverture de la réunion des membres du secrétariat de la Wilaya d’Alger, l’occasion de s’exprimer, notamment sur les questions brûlantes de la situation socio-économique et politique du pays. Avertissant que « les dangers internes sont plus grands que ceux de l’extérieur », l’intervenante expliquera, que les données du contexte actuel et de la conjoncture en cours du pays enregistrent « une évolution extrêmement dangereuse pour l’état » et de même a-t-elle ajouté «pour les bases matériels de l’Etat». Pour la responsable du parti des travailleurs, «les nouveaux milliardaires » pèsent sur les décisions et les choix du pays et ne cessent de bénéficier de grandes largesses. Etayant ses propos, elle note ces «cadeaux» dont ces derniers ne cessent , via les lois de finances et les lois de finances complémentaires, sans qu’ « un bilan ne soit fait » sur l’impact et les conséquences de ces facilités dans l’activité économique du pays, qui à ce jour, dépend des activités du secteur des hydrocarbures. Elle avancera à titre d’exemple des facilités financières d’une valeur de « 60 milliards de DA annuellement sous couvert d’investissement » a-t-elle indiqué. Ce qui l’amène à s’interroger sur la mesure portée dans la loi de finance complémentaire 2015 relative à la hausse des taxe d’habitation sur l’ensemble des communes du pays, alors qu’au même moment « il y a encore des allègements de nature financière « pour les patrons du secteur privé. Craignant de voir dans la prochaine loi de finance 2016 plus « de désengagement de l’état » au regard du nouveau impôt introduit dernièrement, sur les produits de large consommation, une voie risquant d’ébranler davantage le pouvoir d’achat du simple citoyen. Par ailleurs, la responsable du PT a avertis, hier, sur les risques qu’encoure le pays, en « « autorisant le privé de s’endetter de l’extérieur et l’état se porte garant », soit le trésor public, a précisé Louisa Hanoune. Et pour exemple, elle citera le cas de la Grèce, qui a connu ce procédé durant des années, au bout duquel, a plongé le pays dans une crise économique critique et complexe, mettant l’état Grecque à la merci des décideurs de l’Union européenne.
La situation économique du pays n’étant pas au beaux fixe, avec la chute du prix de l’or noir, la responsable du PT outre, qu’elle a exprimé ses inquiétudes sur la teneur des conséquences de cette baisse, affirmant que « la plus part des projets sont à l’arrêt», elle a manifesté ses inquiétudes sur «le front sociale » craignant le pire et de s’interroger
«comment se comportera le gouvernement en cas d’émeutes et générales ? » a-t-elle lancé. S’ajoute aussi, selon l’intervenante, les reformes politiques qui peinent à se traduire, compliquant ainsi davantage la vie politique du pays. Pour Louisa Hanoune, ce qui prétendent que l’état civil s’érige hors « des élections libres et transparente et avec le retour à la souveraineté du peuple » dira Hanoune « est une illusion » a-t-elle affirmé. Ne manquant pas d’indiquer que « les prochaines élections » sans préciser lesquelles « seront décisives pour l’avenir du pays », raison pour laquelle, elle exige qu’elles soient « organisées et supervisées » par une commission indépendante. Avertissant que toute éventuelle «fraude» «plongera le pays dans le chaos», la responsable du PT a appelé hier, à «criminalisation de la fraude » a-t-elle proposé, affirmant, par ailleurs, que « la transition démocratique est une question de survie pour le pays». Précisant plus loin dans ses propos que « l’existence de l’état est la condition sine qua non de l’existence d’une Nation ». Ne manquant pas de mettre en garde sur « régression sociale et économique » qui selon Louisa Hanoune «mène vers les pires scénarios»avertit- elle. Il est à noter que sur le plan organique de sa formation politique, le PT compte intensifier ses activités, début octobre, date qui verra la tenue de la réunion des membres du Comité centrale du parti des travailleurs.
Karima Bennour