Au grand dam et en dépit d’un intense Lobbying, le Front Polisario est désormais partie aux Conventions de Genève. Ainsi, par la reconnaissance des Conventions de Genève, le Front Polisario pourra mieux faire valoir ses droits et de meilleurs arguments pour plaider en faveur de la nécessité d’un référendum, a déclaré Anne Peters, professeure de Droit international, à l’université suisse de Bâle.
Selon la juriste internationale, “le Front Polisario obtient de meilleurs arguments pour plaider en faveur de la nécessité d’un vote sur l’avenir du territoire. Cela pourrait être important, par exemple, pour la détermination des personnes habilitées à voter”. “Par la reconnaissance des Conventions de Genève, le statut du Polisario est amélioré. Il apparîtra davantage comme le seul représentant de la population du Sahara occidental, et de sa lutte pour son droit à l’autodétermination. C’est ce que les Sahraouis réclament depuis des décennies à l’ONU, un référendum voulu par l’ONU est toujours bloqué par le Maroc”, a-t-elle ajouté dans une déclaration à la Radio suisse. Fin juin 2015, le Front Polisario a «fait savoir qu’il entend respecter dorénavant les règles des Conventions de Genève et adhérer aux dites Conventions. En tant que gardienne de ces Conventions, la Suisse se devait de réceptionner et examiner la demande du Polisario, et comme, selon une déclaration écrite du Département fédéral des Affaires étrangères, «les conditions légales pour valider la déclaration du Polisario étaient remplies», la demande a donc été acceptée”. La décision suisse a suscité la colère de Rabat qui a protesté, dans “une lettre pas très diplomatique, adressée au ministre des Affaires étrangères, Didier Burkhalter”.
Pendant ce temps, les autorités marocaines continuent de rejeter les plaintes déposées devant la justice par les familles sahraouies réclament une enquête impartiale sur les circonstances de la mort de leurs enfants, morts dans les territoires occupés et les villes du Maroc.
Dans un communiqué diffusé par l’Agence de presse sahraouie SPS, le Collectif des défenseurs des droits humains sahraouis (Codesa) a souligné que, « malgré les plaintes déposées par les familles de victimes, les autorités judiciaires marocaines s’entêtent dans leur refus de répondre à leurs demandes, et continuent d’encourager l’impunité, à travers la délivrance de permis aux autorités enterrant les victimes, en l’absence de leurs familles et sous haute sécurité ». Comble du cynisme, le Maroc qui vient de « reconnaître » officiellement une organisation sahraouie à El-Ayoun occupée, de défense des droits de l’Homme, laisse ses Forces de sécurité réprimer une manifestation pacifique, organisée par des jeunes Sahraouis dans le quartier de Oum-Tounsi à Dakhla occupée pour protester contre l’occupation marocain du Sahara occidental. Selon des sources sahraouies sur place, les forces d’occupation marocaines ont attaqué les maisons des citoyens sahraouis provoquant une panique dans le quartier et d’autres localités de la ville.
L’armée, la police et les forces auxiliaires marocaines exercent un siège permanent sur toutes les villes sahraouies occupées pour empêcher les manifestations organisées par les Sahraouis contre l’occupation marocaine et ses pratiques violentes exercées contre des civils innocents .
M. Bendib