De grands projets de développement socioéconomique sont lancés dans la commune de Chéraga au titre du plan d’action 2015. Tous les secteurs sont concernés. 270 milliards de centimes pour le seul chapitre équipement. De nombreux projets à caractère socioéconomique sont en cours de réalisation ou en voie d’être lancés dans les différents quartiers de la commune. Des projets ont été inscrits au profit des différentes catégories de la population.
C’est avec une fierté non dissimulée que le vice-président chargé du social, Miloudi Ali, une figure emblématique locale, parle des projets que la commune s’évertue à mener à bon terme. Hydraulique, éducation, logement, aménagement et secteur de la jeunesse, autant de secteurs que l’édile communal a énumérés et qui sont financés sur les fonds propres de l’APC. Le secteur qui donne des soucis à l’exécutif communal reste le logement social. A plusieurs reprises, les citoyens mal logés de Chéraga ont exprimé, d’une manière parfois violente, leur courroux, dès que la rumeur se propage sur une «possible» distribution de logements sociaux. Le siège de l’APC a été maintes fois envahi par des citoyens en colère, cherchant à être assurés qu’ils sont bien sur la liste des bénéficiaires.
Logement social : l’optimisme est de mise
Il y a eu bien des opérations de distribution de logements sociaux, mais c’était dans le cadre du relogement des habitants des caves et des habitations menaçant ruine dans la capitale. Il reste que la commune a entrepris deux opérations de réalisation de logements sociaux, dits communaux, l’une de 120 unités, implantée à Sidi Hacène au taux d’avancement de 90% et l’autre de 200 unités qui vient d’être lancée. Sans doute, l’opération de distribution de ces logements suscite des craintes au sein de l’exécutif communal. Des rumeurs, pour les 120 unités de Sidi Hacène se sont propagées, faisant état de leur «accaparement» par les services de sécurité et qui ont donné lieu à des manifestations violentes des mal-logés de la commune. La situation s’est apaisée lorsque le P/Apc a rassuré les protestataires que ces logement seront bel et bien attribués aux habitants de Chéraga. Autre problème qui donne des grands soucis aux responsables communaux, la circulation automobile à Chéraga. «On ne pourra plus entrer ni sortir de la ville si la circulation continue à ce rythme », prévient Miloudi . Il lève les bras au ciel et avoue l’impuissance des autorités communales à trouver une solution à ce problème dans l’immédiat. Il assure qu’un bureau d’études planche sur le dossier. Pour lui, il est intéressant de réaliser des parkings à étages dans la commune pour atténuer l’impact de ce phénomène sur les nerfs des habitants et de tous ceux qui sont «obligés» de passer par Chéraga pour leurs besoins administratifs ou commerciaux. Il faut savoir que Chéraga est une circonscription administrative. Le siège de la daïra situé au centre-ville draine des centaines de citoyens par jour venus des communes sous tutelle de cette entité pour le retrait des cartes grises, permis de conduire ou carte d’identité nationale. Idem pour le dépôt des dossiers contenant ces mêmes documents.
Une congestion routière : les parkings à étages, seule alternative
Le bureau de poste, situé lui aussi au centre-ville draine tout aussi des centaines de personnes par jour pour des opérations postales. Des faits qui font que la ville ressemble à une fourmillière grouillante toute la journée. Des dizaines de véhicules font le tour du centre-ville à la recherche d’un stationnement, encombrant fortement les voies de circulation en ville. «Le problème de l’encombrement au centre-ville découle du manque d’aires de stationnement», résume le vice-président de l’APC qui lance un appel au Wali d’Alger pour permettre aux investisseurs privés de réaliser des parkings à étages dans la ville de Chéraga et ainsi réduire le nombre de véhicules qui circulent en ville. Un parking est déjà réalisé au niveau du centre commercial d’El Qods à proximité du siège de l’APC. Il a une capacité de 600 véhicules. Les responsables de ce parking «attendent» l’autorisation d’exploitation qui ne saurait tarder, assure Miloudi. L’élu local pense aussi que l’installation des feux tricolores au niveau des principales voies de circulation contribuerait à «réguler» tout le trafic intra muros. Pour sa part l’APC projette de réaliser un parking sur l’assiette de terrain du parc communal et le responsable communal, pense déjà aux difficultés de circulation qui découleraient de la réception du nouveau siège de la daïra, situé face à la station Naftal. Il préconise de réaliser un parking face au nouveau siège de l’entité administrative pour éviter tous les désagréments lorsque l’ensemble administratif sera opérationnel dans les prochains mois.
Planifier le développement avec les populations pour connaître leurs besoins prioritaires et formuler les programmes et projets de développement qui permettent la satisfaction de ces besoins semble être la devise de l’exécutif communal de Chéraga. Dans le secteur de l’enseignement, 100 millions de dinars ont été dégagés pour équiper toutes les cantines des établissements scolaires du premier palier en batteries de cuisine. Pour le volet jeunesse et sports ,un complexe sportif est en cours de réalisation. Il est situé au niveau de la station Naftal. Un budget de 60 milliards lui est consacré. Les travaux ont débuté le premier trimestre 2014. Une piscine semi-olympique est intégrée au complexe sportif. Egalement, un grand projet va démarrer incessamment, annonce Miloud Aliouat. Il s’agit de l’extension des tribunes et de l’aménagement du stade des Frères Lamali. Une enveloppe de 93 milliards lui est consacrée. L’on note aussi que trois stades de proximité sont en projet. Ils seront édifiés respectivement dans les quartiers de Aïssat Idir, les Dunes et Bouchaoui. Une salle omnisport est fonctionnelle à Kaouch. Un boulodrome sera implanté au quartier du grand Chéraga.
Assainissement : tout est ok !
Pour les jeunes chômeurs de la commune, il a été attribué les 100 locaux du programme du président de la République. Mais un problème a surgi et a empêché les jeunes bénéficiaires à démarrer leurs activités. Il manque le raccordement en énergie électrique. Un problème de matériel électrique non conforme aux normes «Sonelgaz» est à l’origine de ce retard. Aux dernières nouvelles, «le problème a trouvé une solution qui satisfait toutes les parties», certifie Miloud Aliout. Sur le plan hydraulique, le responsable communal assure que le problème des fosses septiques (au niveau des zones d’habitations des EAC et EAI) a été résolu. Aucune fosse de ce type n’existe sur le territoire de la commune, annonce fièrement le vice-président qui souligne que tous les ménages habitant Chéraga bénéficient de l’AEP (eau potable). Au plan de l’aménagement, trois ronds-points sont en travaux, El Qods, centre-ville et Dar Diaf. Un budget de 45 millions de dinars leur est imparti. S’agissant de l’éclairage public, Miloudi assure qu’un programme d’extension est en cours de réalisation dans différents quartiers de la commune, où des espaces verts sont aussi en cours de réalisation.
La gare routière, comme un cheveu dans la soupe
Des cités et quartiers populaires sont aussi concernés par ce programme. Des efforts sont fournis par l’exécutif communal pour offrir des meilleures conditions de vie à la population de Chéraga. Des efforts qui sont pourtant annihilés par deux verrues qui enlaidissent le paysage de la ville. Il s’agit de la gare routière exploitée par l’EGCTU et du commerce informel sur un tronçon du boulevard Souidani Boudjemaa. Pour le premier cas, l’APC est consciente de la mauvaise image que renvoie la gare routière aux usagers et tout passager dans la ville. A cet effet, l’APC n’ a eu de cesse de solliciter la wilaya d’Alger afin de lui rétrocéder la gestion directe de cette enceinte de transport urbain. Un projet de réhabilitation est dans les agendas de l’exécutif communal. Pour le deuxième cas, Miloud Aliouat avoue la complexité du problème.
En définitive, il est sûr que la commune de Chéraga a opéré sa véritable mue. Une zone d’activité, des sièges des institutions de sécurité et de sociétés nationales et privées, des commerces de gros et de détail font la richesse de la commune qui permet à l’Apc de lancer chaque année de grands projets socioéconomiques et culturels au profit de ses habitants.
M. Tidjani