Au cours de la visite d’inspection et de travail qu’il a effectuée, lundi et mardi derniers, dans la wilaya de Béchar, Abdelwahab Nouri, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, n’a pas caché sa colère à l’égard des agriculteurs d’Abadla où il a effectué une visite inopinée bouleversant par là le programme dressé par la wilaya et qui prévoyait seulement une visite au niveau du périmètre agricole de Laouina dans la daïra de Taghit. Il a trouvé inconcevable qu’avec toute l’aide et la ferme volonté des pouvoirs publics d’être aux côtés de ces agriculteurs via des mécanismes d’aide et d’accompagnement, ces derniers n’arrivent pas à concrétiser sur le terrain l’effort qui est attendu de leur part pour arriver à la réalisation de la sécurité alimentaire. «La plaine d’Abadla, savez-vous ce que c’est que la plaine d’Abadla? C’est inconcevable de voir ce qu’il en est, soulignera le ministre de l’Agriculture et du Développement rural à haute voix. S’adressant à une poignée de fellahs du périmètre agricole de Laouina, il se montra satisfait des efforts fournis par d’anciens khamas de la palmeraie de Taghit à qui on a confié la mise en valeur d’un endroit désert, il y a une vingtaine d’année.
Il trouvera que les parcelles d’un hectare et demi accordées à ces exploitants se trouvent insuffisantes et ordonnera sur place que des extensions de terrain leur soient faites. Il les rassurera de bénéficier de tous les mécanismes d’aide et d’accompagnement. Il ne vous est demandé que de redoubler les efforts tout en travaillant en étroite collaboration avec tous les acteurs du secteur pour booster davantage l’agriculture. Les exploitants du périmètre agricole de Laouina, au nombre de 91, exposeront au ministre leurs préoccupations relatives à l’extension du réseau d’électrification rurale sur une longueur de 8 km attendue depuis 2011, la création d’une agglomération agricole avec école pour leurs enfants pour leur permettre de se fixer sur place au lieu de faire la navette vers Taghit à 30 km plus loin, l’activation des travaux de réalisation de la digue. L’un d’entre eux dira au ministre qu’il est inconcevable que la réalisation de cet ouvrage de 30 milliards de cts soit confiée à une entreprise qui n’emploie que 3 personnes. Il ajoutera que les travaux ont débuté en 1986 par une entreprise avant d’être confiés à une autre qui n’arrive toujours pas à concrétiser ce projet tant attendu par les fellahs qui souffrent des effets de la sécheresse. Les fellahs demanderont aussi que les voies d’accès au chemin de daïra soient goudronnées. Très satisfait de ce qu’il a vu sur place, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a donné instruction ferme aux autorités locales qui l’accompagnaient pour que les doléances légitimes de ces fellahs soient exaucées.
Messaoud Ahmed