La direction régionale zone Chlef de l’Office national de l’irrigation et du drainage (ONID) a réservé un quota de 70 millions de m3 d’eau, prélevés sur les barrages de Sidi Yagoub et d’Oued-Fodda pour irriguer plus de 6000 hectares de terres agricoles situées notamment dans la plaine du Cheliff, a-t-on appris auprès de la direction de cet organisme. Toutefois, il faut noter que le périmètre irrigué de la wilaya s’étend sur une superficie de 14 000 hectares et bon nombre d’agriculteurs ne manifestent pas le désir de souscrire à l’irrigation qui s’étale du mois de mai au mois d’octobre auprès de l’ONID et préfèrent utiliser à outrance les forages pour irriguer leurs surfaces agricoles, mettant ainsi en péril la nappe phréatique. Quant aux deux barrages existants, à savoir celui de Sidi-Yagoub dans la daïra de Ouled Ben-Abdelkader et celui de Oued Fodda les récentes pluies ont permis à ces deux ouvrages d’afficher un taux de remplissage de 100%. En effet ils emmagasinent plus de 350 millions de mètres cubes, dont 70 millions sont destinés exclusivement à l’irrigation. Selon la direction de l’ONID, ce volume peut être revu à la hausse si la demande se fera sentir particulièrement avec la mise en service très prochaine (probablement avant juin 2015) de la station de dessalement d’eau de mer de Mainis située dans la commune de Ténès. Cette dernière devra produire 200 000 m3 par jour et alimenter en eau potable 32 communes sur les 35 que compte la wilaya de Chlef. Les trois communes restantes en l’occurrence Béni-Haoua, Oued-Goussine et Bréra seront alimentées dans un premier temps par une station monobloc de 500 m3/Jour en cours de montage, puis à partir du barrage de Kef Eddir situé dans la wilaya de Tipaza, une fois les travaux achevés. Par ailleurs, de par ses différentes missions qui consistent en la commercialisation de l’eau destinée à l’agriculture, à la gestion, l’exploitation et l’entretien des réseaux d’irrigation et réseaux connexes, en sus de l’assistance aux usagers de l’eau agricole, l’ONID rassure les agriculteurs de la disponibilité de l’eau et des facilités qui leur sont accordées pour honorer leurs factures liées à la consommation de l’eau d’irrigation. 50% du montant de la facture sont versés dans un premier temps, puis l’autre moitié après la récolte. À ce sujet, il est important de signaler que le prix du mètre cube demeure inchangé encore pour cette année, à savoir
2 Da le m3 ( 1 m3 = Mille litres). Par ailleurs compte tenu de la disponibilité de grandes quantités d’eau retenues au niveau des deux barrages, l’ONID a programmé des journées d’information et de sensibilisation à l’intention des agriculteurs et notamment les arboriculteurs pour adhérer au programme d’irrigation qui table sur 20 000 hectares irrigables à l’horizon 2018. Toutefois, les responsables de l’ONID tiennent à préciser que malgré la disponibilité en quantités plus que suffisantes, la rigueur dans la gestion de l’eau doit être de mise et il est recommandé d’utiliser le goutte-à-goutte pour irriguer les cultures et par conséquent éviter le gaspillage pour augmenter la production.
Bencherki Otsmane