Si de nombreuses écoles primaires sont dotées de chauffage fonctionnant au gaz de ville ou au fuel (mazout) au grand bonheur des écoliers, et ce grâce, faut-il le reconnaître, aux injonction du wali à l’égard des élus locaux dont dépendent ces établissements scolaires, il en est autrement au niveau des collèges et des lycées qui relèvent de la direction de l’éducation. En effet, de nombreuses associations de parents d’élèves ont récemment interpellé les autorités de la wilaya afin d’y remédier. C’est le cas des associations des lycées « Mebrouka Benouna de la ville côtière de La-Marsa ou celui du « Colonel Bouguéra » ou « El-Wancharissi » de Chlef ou encore « Ed-Daikhra » de Ténès et bien d’autres. il faut noter que parmi ces établissements du secondaire, le chauffage est soit inexistant, soit il ne fonctionne pas à cause de la vétusté des équipements.
Les apprenants se débrouillent comme ils peuvent et sont obligés de sui-vre les cours en gardant manteaux, bonnets et capuches notamment pour les lycées situés dans des régions connues par le froid glacial qui les caractérise. Les enseignants eux aussi travaillent dans des conditions pénibles. Les témoignages d’enseignants ou de lycéens recueillis ici et là démontrent la gravité de la situation à laquelle les pouvoirs publics semblent ne pas donner de l’importance.
À titre d’exemple, dans l’unique lycée de La Marsa quoique réalisé que très récemment suivant des normes modernes et disposant de chauffage, les enseignants et les élèves continuent à travailler dans des salles de cours glaciales. L’administration fait toujours la sourde oreille aux doléances des enseignants et lycéens. Dans d’autres lycées par contre c’est la vétusté des équipements qui est mise en cause, c’est la cas du lycée « El-Warchanissi » situé au chef-lieu de wilaya. Par ailleurs, la situation en matière de chauffage qui prévaut au niveau des lycées est presque identique dans les collèges (CEM) qui sont toujours sous la coupole de l’administrions de la direction de l’éducation. À Bréra dans la daïra de Béni-Haoua, une commune située sur les monts du Dahra, à 120 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, les appareils de chauffage sont bel et bien existants, mais, paradoxe, la plupart d’entre eux ne sont pas mis en service ou fonctionnent partiellement. Selon les enseignants, le danger viendrait de l’utilisation des poêles à mazout et des gaz toxiques dégagés par ces appareils d’une ère révolue. « On préfère le froid glacial que d’être asphyxié par les gaz toxiques dégagés par la combustion du fuel, »souligne un enseignant souffrant de rhumatismes. Toutefois devant la persistance des revendications faites par les associations des parents d’élèves, la direction de l’éducation de Chlef a procédé à un recensement exhaustif des besoins des établissements scolaires en matière de chauffage. A ce propos, Benyahia, directeur de l’éducation de Chlef, qui est intervenu sur les ondes de la Radio locale a déclaré : « Nous avons installé une équipe constituée de professionnels et de techniciens, de spécialistes en chauffage central, climatisation et plomberie dont la mission est d’intervenir très rapidement pour réparer les équipements défectueux. «Un ancien professeur de physique qui a fait beaucoup de stages dans le domaine s’occupe de la formation des factotums », précise ce responsable. Le directeur rappelle que «le secteur a faire à plusieurs types de chauffage, à savoir le chauffage central (chaudière avec radiateurs installés dans toutes les classes), le chauffage fonctionnant au gaz naturel (de ville ou butane) et le chauffage à mazout ». Cependant, « avec le projet de la direction de l’énergie et des mines, les communes vont être approvisionnées en gaz de ville et la contrainte disparaîtra » tient à assurer Mr Benyahia. À titre indicatif, la wilaya de Chlef compte 61 lycées, 150 collèges et 600 classes.
Bencherki Otsmane