Amar Tou, l’ex ministre du transport, avait parcouru, de bout en bout, la ligne de chemin de fer reliant Oran- Aïn Témouchent via les gares de Boutlélis, El Amria, Hassi El Ghella, El Malah, Chaabet El Lehem. C’était en 2011. Et ce parcourt qu’il a effectué, accompagné de ses proches collaborateurs et des directeurs centraux et régionaux de la société des chemins de fer, n’était pas une villégiature de belle saison, mais une mission scientifique à bord d’une locomotive, dotée d’équipements scientifiques en mesure de détecter les avaries et les incohérences, d’une part, et d’expertiser le rail, sur 70 km environ, une distance qui sépare la métropole oranaise et Aïn Témouchent. Amar Tou a tenu à s’arrêter au niveau des différentes gares citées, puisqu’elles étaient dans un état de dégradation lamentable. Les remarques et observations, qu’il a faites, allaient directement aux responsables du secteur et de la société des chemins de fer, qui n’ont rien fait pour sauver un patrimoine, allusion faite aux gares dégradées et hors d’usage. S’adressant au panel de responsables, les décideurs de l’époque, l’ex représentant du gouvernement, avait dit que le rail doit reprendre ses droits et constituer un moyen de communication de l’avenir de l’Algérie, à l’instar de ce qui se passe dans les autres région du monde. Les gains sont nombreux, tant sur le plan de l’environnement avec moins d’émanation de gaz carbonique que celui de la sécurité routière avec moins d’accidents et de morts, et les route seront allégées. Ceci se traduit également par un autre avantage sur le plan de sécurité sociale avec moins de dépenses. Arrivé à Aïn Témouchent où il était attendu par un parterre de responsables et d’autorités, venu assister à la présentation du schéma directeur du secteur du transport et du rail à l’horizon 2025. Ce n’est pas le représentant d’un bureau d’étude qui a présenté ce schéma sur data show, mais c’est Amar Tou, le ministre qui l’a exposé. D’ailleurs, c’était la première fois qu’on assistait à un ministre arboré son plan de développement, selon toute vraisemblance. Si l’on se réfère aux récentes déclarations faites à la presse, c’est l’agence nationale d’études, de suivi et de réalisation d’infrastructures ferroviaires (ANESRIF), qui lui a été confiée l’œuvre de plusieurs tronçons à rénover, poser pour la première fois où à électrifier. L’espace consacré par les études vise un réseau de 215 km de lignes de chemins de fer dont 145 nouvelles dans la wilaya d’Aïn Témouchent à électrifier. On cite, notamment l’axe Aïn Témouchent- Sid Bel Abbés sur 60 km, la liaison Benisaf- Ghazaou et sur 85 km et l’actuelle ligne Es- Senia- Aïn Témouchent sur 70 km. On ajoute aussi l’intégration de la ligne ferroviaire Aïn Témouchent-Benisaf avec la construction, en cours, d’une nouvelle gare en aval de la cimenterie. Ce jeudi, la radio locale avait rapporté que l’enveloppe allouée à la ligne Aïn Témouchent-Oran dépasse 2 milliards de dinars. L’information n’a pas précisé si le tronçon de Benisaf est inclus dans cette estimation. Parallèlement au renforcement du réseau ferroviaire de la wilaya, sont lancés les projets portant renouvellement des voies et ballast sur 55 km et modernisation des équipements liés à la signalisation sur les lignes Es-Senia- Aïn Témouchent-Benisaf. Il était tout à fait clair que le schéma de développement du rail vise à renforcer le transport urbain et inter urbain à travers la wilaya d’Aïn Témouchent. Les responsables de la SNCF misent tout d’abord sur la rentabilité de la ligne. Pour cela il est demandé de prévoir des arrêts, au niveau de toutes les gares qu’il faut revoir et moderniser. En 2017, l’ensemble des commodités seront satisfaites pour les usagers du train qui vont à Ghazaouet via Aïn Témouchent et Benisaf.
Boualem Belhadri