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Éducation nationale : le spectre de la grève rejaillit

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Le département de Benghebrit est, une fois de plus, confronté à la colère de ses partenaires sociaux. Après une trêve limitée dans le temps,  les syndicats menacent de revenir à la charge. L’année 2015 ne semble apporter rien de bon, au niveau du secteur de l’éducation nationale. Pour cause, la décision prise par le gouvernement de geler les recrutements dans la Fonction publique, suite à la chute des prix du pétrole, a provoqué l’ire des syndicats. En effet, ces derniers refusent l’application de cette mesure qui, selon eux, pourrait engendrer beaucoup de problèmes, parmi lesquels la surcharge des classes. Affirmant, à l’unanimité, leur rejet à cette décision, les partenaires sociaux n’éloignent pas le recours à des actions de contestation, telles que les grèves et les rassemblements.
Le Conseil des lycées d’Algèrie n’est pas resté indifférent lui aussi, puisque, dans un communiqué rendu public, hier, par son bureau national, il affirme son rejet catégorique à la politique d’austérité, engagée par le gouvernement, concernant le gel des recrutements et la réduction des dépenses publiques. Pour le CLA, ce n’est pas aux travailleurs de subir les crises dues à la politique de privatisation des richesses et de la sociabilisation de la crise. Pour ce qui de l’article 87 bis, le Syndicat informe que l’abrogation de cette loi, tant attendue par l’ensemble des travailleurs, n’a abouti qu’à une redéfinition, qui a seulement permis aux travailleurs de bénéficier d’une augmentation variant de 500 a 3 000 DA, «ce n’est qu’une montagne qui accouche d’une souris», fait-on remarquer.
Le CLA dénonce également l’absence de concertation avec tous les syndicats pour la définition d’une politique salariale qui correspond au pouvoir d’achat. Il appelle tous les travailleurs à se mobiliser pour la redéfinition du SNMG, et son mode de calcul. Dans le même document, par ailleurs, le CLA dénonce les conditions de déroulement des différents concours de promotions, concernant les différents corps des travailleurs de l’éducation, les critères de sélections utilisés, ainsi que le nombre de postes ouverts, suivant les matières et leurs méthodes de répartition au niveau des wilayas.
En outre, il réitère sa revendication de promotion automatique, tous les cinq ans, dans de nouveaux grades, en attendant la réouverture du dossier concernant le statut particulier. Il appelle, aussi, à la création de 40 000 postes budgétaires dans le secteur de l’éducation, pour l’intégration de tous les contractuels, et faire face aux départs en retraite.
De plus, il annonce la création du comité national des enseignants contractuels pour défendre leurs droits à l’intégration légitime. Le CLA informe à l’occasion de sa participation à la rencontre qui sera organisée par la ministre de l’Éducation, au lycée des mathématiques de Kouba, “l’objectif, selon le CLA, est de réitérer sa position, quant au principe d’organisation d’une concertation nationale, à propos de la gestion des œuvres sociales, l’installation d’une commission gouvernementale pour l’élaboration de l’inventaire des biens des œuvres sociales, et défendre son point de vue sur la réforme du secteur secondaire. De son côté, le porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, a estimé que le gel des recrutements serait une action antisociale, et qui ne devrait pas concerner le secteur de l’éducation.
Affirmant que le Snapest ne resterait pas les bras croisés si jamais cette décision venait à être appliquée, il ajoutera que la procédure en elle-même est une atteinte à l’intégrité de l’enseignant. Idem pour le président du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Larbi Nouari, qui affirme qu’il n’est pas possible de priver le secteur de l’éducation d’enseignants, alors que celui-ci connaît déjà des manques en la matière. Semblant déterminé, lui aussi, à monter au créneau, Nouari recommande la réduction des salaires des hauts responsables (directeurs centraux, diplomates et députés) «plutôt que de s’en prendre aux simples fonctionnaires».
Ania Naït Chalal

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