La comédie «L’interview qui tue!» sur un complot d’assassinat fictif du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, est au centre d’un imbroglio international, visible depuis mercredi dernier sur plusieurs plateformes internet a rapporté 15 millions de dollars de recettes en cinq jours, a indiqué le studio Sony Pictures qui l’a produit pour un budget de 44 millions de dollars. Un très bon résultat estime le studio hollywoodien qui a également sorti le film dans plus de 300 salles aux Etats-Unis, le 25 décembre, avec déjà plus de 3 millions de dollars de recettes. Sony Pictures avait pronostiqué 20 millons de dollars pour «L’interview qui tue» s’il était sorti ce weekend en Amérique du Nord et au Canada, comme cela était prévu à l’origine. Le film est disponible sur Google Play, YouTube Movies ( où il a obtenu la majorité de ses recettes), Xbox Video de Microsoft et sur le site spécialement créé www.seetheinterview.com au prix de 5,99 dollars à la location et 14,99 dollars à la vente. Rappelons Sony Pictures avait fait volte-face mardi en autorisant la sortie limitée du film, au centre d’un maelstrom diplomatique et technologique après une cyber-attaque dont a été victime le groupe. La compagnie avait dans un premier temps consterné Hollywood en annonçant la semaine dernière renoncer à la diffusion du film, après que les principales chaînes de cinéma eurent refusé de le projeter par crainte des menaces. Acteurs et réalisateurs avaient dénoncé une grave atteinte à la liberté d’expression. Lundi, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition pour demander à Sony de leur permettre de le projeter. Côté politique, le président Barack Obama avait déploré «une erreur» de Sony Pictures. Cette comédie avec Seth Rogen (co-réalisateur aussi) et James Franco avait été qualifiée «d’acte de terrorisme» par Pyongyang qui a, selon les autorités américaines, commandité la gigantesque attaque informatique menée contre Sony Pictures.