La fièvre Ebola a fait 7 373 morts en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia sur un total de 19 031 cas recensés dans les trois pays les plus touchés par l’épidémie en cours depuis le mois de mars, a annoncé samedi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). D’après ce nouveau bilan, près de 500 décès supplémentaires ont été enregistrés depuis les chiffres communiqués le 17 décembre par l’OMS. L’épidémie est la plus grave depuis la découverte du virus Ebola, en 1976. Des cas de contamination à la même souche, dont plusieurs mortels, ont également été signalés au Sénégal, au Nigeria, au Mali, en Espagne et aux États-Unis.
Avec 8 759 cas, la Sierra Leone est le plus touché par l’épidémie, mais les décès liés à la maladie sont bien inférieurs à ceux enregistrés au Liberia (2 477 cas mortels contre 3 346 au Liberia sur un total de 7 819 cas). Ce décalage est jugé anormal par des spécialistes de la maladie, qui s’interrogent par conséquent sur la fiabilité des données communiquées par les autorités sierra-léonaises. Le président Ernest Bai Koroma a annoncé cette semaine, un nouveau plan de lutte contre la maladie avec restriction des déplacements entre les différentes régions du pays. En déplacement en Afrique de l’Ouest pour la première fois depuis le début de l’épidémie, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé samedi les autorités à ne pratiquer aucune discrimination à l’encontre du personnel soignant combattant la maladie. Le diplomate sud-coréen se trouvait à Conakry, la capitale guinéenne après s’être rendu vendredi au Liberia puis en Sierra Leone.
Dans l’avion le menant en Afrique de l’Ouest, il a insisté sur l’importance d’un respect scrupuleux des règles sanitaires de base pour éviter la propagation de la maladie. «Nous voudrions appeler les communautés locales à se plier aux protocoles sanitaires, même si nous respectons les traditions culturelles», a-t-il dit, faisant notamment référence à la toilette des défunts effectuée à la main, sans aucune protection.