Accueil ACTUALITÉ Sommet USA-Afrique : «bonne gouvernance, sécurité et développement thèmes majeurs

Sommet USA-Afrique : «bonne gouvernance, sécurité et développement thèmes majeurs

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représente le Président Bouteflika à Washington au Sommet USA-Afrique qui s’ouvre, ce mardi, à la Maison-Blanche. L’Algérie compte proposer des initiatives en matière de développement, lors de cette rencontre. Ce Sommet, dont l’idée a été lancée à l’occasion de la visite de Barack Obama en Afrique du Sud, accueille une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement africains. Le roi du Maroc n’a pas fait le déplacement, alors que sa présence avait été annoncée. Au menu du Sommet, la gouvernance, le développement, la sécurité, le commerce et l’investissement. En parallèle de ce Sommet, Washington abritera également la rencontre de jeunes talents du continent africain avec le souhait de «dialoguer avec les dirigeants d’aujourd’hui, mais aussi ceux de demain»… Obama avait accueilli à la Maison-Blanche une centaine de jeunes Africains, lors d’un sommet informel en 2010, pour le 50e anniversaire de l’accession à l’indépendance de 17 pays d’Afrique. Depuis, au moins deux administrations, la Maison-Blanche a, essentiellement, tissé des liens avec l’Afrique dans deux domaines : la sécurité et l’énergie. Depuis quelques années, le continent africain ne cesse de connaître une dynamique de croissance industrielle et économique qui a transformé en profondeur les sociétés de nombreux États.

Des classes moyennes avec un pouvoir d’achat remarquable et en perpétuelle évolution dans une des régions «les plus dynamiques du monde», selon Jay Camey, porte-parole de la Maison-Blanche. L’Afrique ne pouvait rester en marge des grandes tendances mondiales qui font l’économie-monde et tracées par des pays, comme la Chine, la Turquie, le Brésil et d’autres pays émergents. «C’est une bonne chose que la Chine, l’Inde, la Turquie et d’autres pays, comme le Brésil, prêtent de plus en plus attention à l’Afrique», a déclaré Barack Obama qui rejette l’idée d’une nouvelle «guerre froide» en Afrique.
«Il y a un marché mondial et si les pays qui sont en train de devenir des pays à revenus moyens considèrent qu’il y a des opportunités pour eux en Afrique, cela peut potentiellement aider l’Afrique, «a-t-il ajouté. Mais l’Afrique est un géant encore fragile. Dans son rapport-2014 publié sur le développement humain, le Pnud note que «l’Afrique connaît des niveaux de croissance économique et de bien-être plus élevés».
Cependant, presque 600 millions de personnes, soit le tiers de la population du continent, vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle, des retards dans l’enseignement, la santé, l’accès à l’eau (Le continent africain devrait disposer d’au moins 45 milliards de dollars chaque année pour pouvoir résorber ses besoins en eau potable)…
On retrouve les mêmes analyses consignées dans le Rapport-2014 sur le développement économique en Afrique, rendu public en juillet dernier par la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) qui avertit qu’il ne suffit pas d’augmenter «le volume des investissements sur le continent pour parvenir à une croissance transformatrice. Il faudra aussi améliorer la productivité ou la qualité des investissements et veiller à ce qu’ils aillent à des secteurs stratégiques et prioritaires de l’économie, telles que les infrastructures, l’agriculture et l’activité manufacturière.» Lors de sa tournée en Afrique, Barack Obama a lancé deux initiatives : «Trade Africa et Power Africa». La première initiative est un partenariat qui concerne, en premier lieu, les pays membres de la communauté de l’Afrique de l’Est (Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie et l’Ouganda).
L’objectif de Trade Africa est de multiplier, par deux, le commerce intérieur de ces pays, d’augmenter de 40% leurs exportations vers les États-Unis, de réduire de 15% le temps moyen nécessaire à l’importation ou à l’exportation d’un contener des ports à l’intérieur de ces pays et de diminuer de 30% le temps nécessaire aux camions pour le passage de certaines frontières.
La seconde initiative, qui pourrait concerner l’Algerie, porte sur l’éolien, l’énergie solaire, l’hydroélectricité, le gaz naturel, et d’importantes ressources géothermiques dans la région pour renforcer la sécurité énergétique, diminuer la pauvreté et à faire progresser la croissance économique. Ce Sommet est à l’évidence marqué par de fortes intentions économiques que les USA entendent concrétiser, dynamiser et surtout garantir face à la concurrence de n ouveaux arrivants et investisseurs potentiels en Afrique.
Mokhtar B.

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