Cessez-le-feu, retrait immédiat des forces militaires d’Israël de Ghaza, levée du blocus israélien, l’ouverture de tous les points de passage, garantir l’entrée et la sortie des personnes et des marchandises, suppression de la bande d’isolement, imposée par Israël à Ghaza, reconstruction de Ghaza et l’acheminement en urgence des aides, via le gouvernement palestinien.
Tels sont les points contenus dans le document final, sanctionnant la réunion, tenue hier au Caire, de la délégation composée de membres représentant l’ensemble des factions palestiniennes. Outre les points précités, il s’agit aussi de la tenue d’une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Ghaza, que traduira le gouvernement de la réconciliation palestinienne. Il est aussi question dans ce document de la traduction effective de l’engagement israélien dans l’Accord de Shalit (signé en 2012), ainsi que la libération des prisonniers arrêtés nouvellement et, enfin, l’arrêt des agressions des colons israéliens contre les Palestiniens en Cisjordanie, déclenchées, depuis le 11 juillet dernier. C’est sous l’égide de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) que les responsables politiques palestiniens, au nombre de douze personnalités, ont peaufiné leur document, lequel fera l’objet de consultations et discussions avec les responsables égyptiens. Étaient présents, deux représentants des factions palestiniennes, à savoir le Fateh, FPLP, FDLP, Hamas, Djihad islamique et le Parti du peuple.
Des membres de la délégation sont arrivés au Caire, dans la soirée de samedi, en provenance de Ramallah, pour prendre part à cette réunion pour être rejoints, hier matin, par les autres membres. Si, au départ, il était convenu que des personnalités politiques en provenance de Ghaza allaient prendre part à ce conclave palestinien, «les conditions d’insécurité» ne s’y prêtaient pas, comme l’a précisé, samedi, Mouchir el-Masri, affirmant que «l’absence des membres représentant Ghaza ne signifie pas l’exclusion de la résistance».
À la lecture des points contenus dans le document, fort est d’en déduire que les discussions politiques entre les membres de la délégation palestinienne, outre qu’elles étaient pertinentes, ont été, notons-le, à la hauteur des sacrifices consentis, et toujours en cours, par l’ensemble des Palestiniens, dont essentiellement ceux de Ghaza qui est à son 29e jour, sous les bombardements barbares de l’entité sioniste. Parmi les présents au conclave, de responsables palestiniens, au Caire, la capitale, on cite Ezzat al-Rishq, haut responsable du mouvement Hamas, le haut responsable au Djihad islamique, Nekhalla, le membre du bureau politique du FPLP, Maher Tahar. Des déclarations de personnalités et de responsables égyptiens ont été émises, en début d’après-midi hier, soit quelques heures après la tenue de la réunion des responsables politiques de l’ensemble des factions palestiniennes. S’exprimant sur l’offensive militaire de l’entité sioniste contre Ghaza, Cheihk El-Ezzhar a exhorté, hier, la communauté internationale à «œuvrer dans l’urgence pour mettre un terme» à ce qu’il a qualifié «d’holocauste israélien» et de « génocide collectif des Palestiniens de Ghaza» par l’offensive de l’entité sioniste. Sur le plan politico-diplomatique, le ministre égyptien des Affaires étrangères a déclaré que son pays «refuse, strictement, ce que subissent les Palestiniens à Ghaza», affirmant que Le Caire «condamne les opérations militaires israéliennes» qu’il a qualifiées de «tueries de Palestiniens» avertissant sur «le déplacement massif des Palestiniens» à l’intérieur de Ghaza. C’est au cours de la conférence de presse qu’il a animée, hier, que le chef de la diplomatie égyptienne a tenu ces propos, lesquels, pour rappel, sont intervenus au lendemain de ceux qu’a tenus le président Al-Sissi, déclarant que «le temps pressait». Prévu qu’il soit présent au Caire, l’envoyé des États-Unis au Moyen-Orient, Franck Lowenste, n’était pas arrivé encore à l’heure où nous mettons sous presse. Des informations ont fait état du report de cette visite, en l’absence de la délégation israélienne au Caire.
Karima Bennour
