Les Mouvements du nord du Mali sont réunis, depuis jeudi, à Alger pour des consultations exploratoires élargies, dans le cadre des efforts de la communauté internationale et des pays voisins du Mali, visant à la recherche d’une solution définitive au problème du septentrion-malien, a-t-on appris de source diplomatique.
Les principaux dirigeants de tous les Mouvements du Nord, concernés, participeront à ces consultations, ce qui « traduit une volonté de poursuivre la dynamique d’apaisement enclenchée à la faveur du cessez-le-feu intervenu, le 21 mai dernier, dans la région, mais aussi d’accélérer les préparatifs au dialogue intermalien inclusif », a-t-on précisé. L’Algérie avait engagé, en janvier 2014, un premier round de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des Mouvements du Nord, une « étape particulièrement importante pour réunir les conditions de succès du dialogue intermalien, inclusif envisagé », relève la même source. Dans la foulée de la reprise des consultations exploratoires entre les Mouvements du Nord, la même source annonce la tenue également à Alger, dans les prochains jours, de la 4e session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord du Mali et de la 3e réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue intermalien. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réaffirmé, lundi, la disponibilité de l’Algérie à accueillir les Mouvements maliens en juin prochain pour le parachèvement de la plate-forme des négociations, visant à trouver une issue à la crise au Mali. Pour rappel, et en marge de la 17e Conférence ministérielle du Mouvement des Non-Alignés (MN-A) le chef de la dplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a souligné « l’intérêt exprimé par les Mouvements maliens pour le soutien du gouvernement algérien aux négociations de paix et la disponibilité des gouvernements des pays du Sahel à apporter leur aide pour assurer le succès de cette démarche ». Par ailleurs, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a reçu les leaders des partis politiques, dont ceux de l’opposition, dans un souci «d’apaisement», alors que le Mali reste confronté à l’instabilité, a annoncé hier le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé. Le président Keïta a expliqué à ses interlocuteurs qu’il cherchait «l’apaisement dans cette période plutôt difficile pour le Mali», a déclaré Cissé.
Selon Soumaïla Cissé, qui avait reconnu sa défaite au second tour de la Présidentielle de l’été 2013 face à Ibrahim Boubacar Keïta, l’opposition a expliqué au chef de l’État qu’elle était prête «à contribuer à la recherche de la paix au Mali».
Mokhtar B.