À l’occasion d’une journée d’étude consacrée à la substitution aux importations, organisée par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) en marge de la 33ᵉ édition du Salon de la production algérienne, le directeur général de l’Agence, Omar Rekkache, a souligné l’importance stratégique de l’investissement productif dans la nouvelle vision économique de l’Algérie. Placée sous le slogan « Orienter l’investissement vers une production solide et diversifiée », cette rencontre s’inscrit dans un contexte marqué par la tenue de la Foire de la production nationale, un rendez-vous que Rekkache a qualifié de déterminant pour la réalisation d’un objectif central de la politique économique nationale: l’équilibre de la balance des paiements à travers la stimulation de la production locale. Dans son allocution, le DG de l’AAPI a rappelé que les expériences économiques internationales ont démontré que les pays ayant réussi à bâtir des bases productives solides sont ceux qui ont su orienter leurs investissements vers la valorisation des ressources locales, le développement des chaînes de valeur et l’adéquation entre l’investissement et la demande réelle du marché. Dans cette perspective, a-t-il insisté, la substitution aux importations ne constitue pas une solution conjoncturelle, mais bien une option stratégique durable, inscrite au cœur des priorités du développement économique et industriel du pays. Rekkache a estimé que la réussite de cette démarche passe nécessairement par une approche cohérente, combinant politiques d’investissement et politiques commerciales, ainsi que par une meilleure coordination entre les différents acteurs de la chaîne économique. L’objectif principal de cette journée d’étude est, selon lui, de construire une vision commune et d’identifier des mécanismes pratiques permettant de renforcer la production locale destinée à remplacer les importations. S’appuyant sur le diagnostic du commerce extérieur, le directeur général de l’AAPI a mis en évidence l’existence d’opportunités réelles de substitution aux importations dans plusieurs filières où les conditions de production locale sont réunies. Il a notamment cité les industries alimentaires et de transformation liées aux huiles, céréales, sucre, produits laitiers et à la conserve des produits agricoles, ainsi que les intrants industriels et matières premières, tels que les produits chimiques de base, les plastiques semi-finis et les matériaux d’emballage. Les pièces de rechange et composants industriels destinés aux équipements industriels, agricoles et aux moyens de transport, de même que les matériaux de construction et leurs accessoires, figurent également parmi les secteurs à fort potentiel, en raison de leur impact significatif sur la facture d’importation. Ces filières, a-t-il souligné, représentent des priorités d’investissement qui doivent bénéficier d’un accompagnement renforcé et de mesures d’incitation adaptées. La rencontre vise également à ouvrir un débat approfondi sur les obstacles réglementaires et techniques rencontrés par les investisseurs, sur l’efficacité des mécanismes d’incitation fiscale et financière, ainsi que sur les moyens d’accélérer l’entrée en production des projets et leur connexion au marché. En conclusion, Omar Rekkache a affirmé que la substitution aux importations ne peut aboutir sans une intégration des politiques publiques, une vision claire et une relation de confiance avec l’investisseur. Dans ce cadre, l’AAPI s’emploie à consolider son rôle de passerelle entre les orientations stratégiques de l’État et l’entreprise, à travers l’orientation de l’investissement vers les filières prioritaires, l’accompagnement des projets à fort impact économique et l’encouragement des investissements créateurs de valeur ajoutée et générateurs de taux d’intégration élevés.
Sarah O.














































