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Réussites africaines à Alger 

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L’Algérie a, sous le mandat d’Abdelmadjid Tebboune, renoué avec son appartenance africaine. Elle a fini par retrouver son espace naturel auquel elle avait, des années durant et à son corps défendant, tourné le dos. Cela a commencé par un engagement politique qui s’est traduit par un redéploiement de l’appareil diplomatique à travers les quatre coins du continent. C’est ainsi qu’en l’espace de cinq ans, Alger a réussi à retisser sa toile africaine et à soigner sa carte visite auprès de ses partenaires. Ce double engagement est aussi orienté vers l’extérieur. L’Algérie a profité des statuts et des tribunes qui lui sont offerts dans les forums internationaux pour plaider les causes du continent. Aujourd’hui, force est de constater que cette vision stratégique a porté ses fruits. Notre pays est reconnu par ses pairs et au sein des instances africaines dans son rôle de pionnière. Ainsi, et naturellement, cette œuvre politique et diplomatique a été suivie d’effet immédiat. Autrement dit, on s’attaque aux choses sérieuses comme le développement économique et social d’un continent où tout, ou presque, reste à construire. Il a fallu inventer un nouveau paradigme pour encourager les échanges dans le continent à travers l’ambitieux projet d’intégration africaine. L’Algérie a déjà accompli sa tâche sur le plan régional et en a même posé un pied à l’échelle continentale. Ce n’est pas un vain mot. Nous allons tout de suite le constater sur le terrain. En l’espace d’une semaine, Alger a accueilli trois événements de diverses portées. Sécurité, mémoire et histoire coloniale et, bien entendu, économie. Le premier, qui a eu lieu du 27 au 29 novembre écoulé, c’est la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et autres technologies de santé. L’autonomie en produits pharmaceutiques et la souveraineté sanitaire en étaient les enjeux pour une Afrique voulue, dans un sens plus large, intégrée et forte. Le deuxième rendez-vous accueilli par Alger n’en est pas moins important qu’il pose sur la table le contentieux de la colonisation et ses impacts en Afrique. Il s’agit de la Conférence internationale sur les crimes de la colonisation dans le continent où il est question d’adopter la « Déclaration d’Alger » pour criminaliser les méfaits coloniaux. Quant au troisième événement, c’est la 12e session du Séminaire  de haut niveau sur la sécurité et la paix en Afrique dont les travaux sont ouverts hier et terminent aujourd’hui au CIC Abdelatif-Rahal. Un peu loin, mais pas autant que septembre dernier, l’Algérie a abrité la 4e Foire commerciale intra-africaine, dont le succès n’est plus à démontrer tant qu’il a réussi à dynamiser le commerce dans le cadre de la Zlécaf. Pas que, l’Algérie prépare activement l’African startup conférence qui aura lieu les 6,7 et 8 décembre courant. 

Farid Guellil

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