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LES PARTICIPANTS À UNE JOURNÉE D’ÉTUDES DÉCRYPTENT LA LOI CONTRE LA DROGUE : « Une approche globale alliant prévention, traitement et répression »

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Les participants à une journée d’étude et de sensibilisation, organisée à Oran intitulée : « Nouvelles dispositions de prévention contre les stupéfiants et substances psychotropes – Loi 25/03 », ont estimé que cette loi constitue une approche nationale globale de lutte contre la drogue, combinant prévention, traitement et répression. Initiée par la Cour de justice d’Oran en partenariat avec l’Institut de criminologie de l’Université d’Oran 1 et le Barreau des avocats de la région d’Oran, la rencontre a réuni des acteurs issus des secteurs judiciaire, sécuritaire et médical, dans le cadre du renforcement des efforts nationaux de lutte contre le fléau de la drogue et des substances psychotropes. S’exprimant à cette occasion, le président de la Cour de justice d’Oran, Bouterfas Djilali, a souligné que «cette journée s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale globale adoptée par l’État pour faire face à un phénomène qui cible particulièrement la jeunesse, appelant à la mobilisation de toutes les institutions officielles et de la société civile afin de protéger cette catégorie considérée comme le pilier de la nation». Il a ajouté que «l’État a adopté une approche intégrée combinant prévention, traitement et réinsertion d’une part, et rigueur judiciaire et sécuritaire d’autre part».

Des changements majeurs dans le traitement des affaires
Le nouveau texte introduit des changements majeurs dans le traitement des affaires liées à la drogue, notamment en considérant le toxicomane comme une victime et un malade nécessitant une prise en charge médicale plutôt qu’une poursuite pénale, tout en renforçant les sanctions contre les trafiquants et revendeurs, en particulier lorsqu’ils appartiennent à des réseaux organisés, provoquent des décès ou ciblent les milieux scolaires.

Des mesures préventives élargies
Les mesures préventives ont également été élargies pour inclure l’obligation de présenter des analyses médicales négatives dans les dossiers de recrutement, la réalisation d’examens périodiques dans les établissements scolaires pour détecter précocement la consommation, ainsi que la possibilité donnée à la justice et aux autorités compétentes de confisquer les revenus criminels afin d’assécher les sources de financement du trafic de drogue. Pour sa part, le procureur général près la Cour d’Oran, Mahboub Noureddine, a indiqué que «cette manifestation vise à sensibiliser à la gravité du phénomène et à encourager l’adhésion collective à la nouvelle approche axée sur l’accompagnement des toxicomanes suivant un traitement, en vue de leur réinsertion». Ce dernier a précisé que «la loi 25/03 sur la prévention et la lutte contre la drogue introduit des dispositions garantissant le suivi des personnes prouvant leur engagement dans un processus de soin, traduisant ainsi la dimension humaine de la nouvelle politique pénale». De son côté, le bâtonnier du Barreau des avocats de l’Ouest, Me Bergham Omar, a affirmé que «la participation du barreau à cette journée s’inscrit dans cette nouvelle vision considérant le toxicomane comme une victime», insistant sur «la nécessité d’une prise de conscience collective et d’une vigilance citoyenne, car la drogue est devenue une arme utilisée pour saper la stabilité de la société».

« La dimension humaine »
Le directeur de l’Institut de criminologie de l’Université d’Oran 1, M. Adda Bouhadda Mohamed El-Amine, a souligné quant à lui que «la nouvelle loi se distingue par sa dimension humaine, en différenciant le revendeur du consommateur, le coupable de la victime, offrant ainsi une seconde chance à ceux qui, ayant fait une erreur, se retrouvent sur la voie de la dépendance». À cette occasion, un espace de sensibilisation a été aménagé dans le hall de la Cour de justice d’Oran, dans le cadre d’une campagne de prévention à laquelle ont pris part plusieurs établissements hospitaliers, notamment l’hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi qui dispose d’une unité de traitement de la toxicomanie, ainsi que des institutions sécuritaires telles que les douanes, la gendarmerie, la police, ainsi que la protection civile et des associations de la société civile.
L. Zeggane

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