À quelques semaines de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, la sélection nationale poursuit sa construction sous la houlette de Vladimir Petkovic. Le technicien suisse veut consolider ses idées de jeu et tester de nouvelles options. Ce stage en Arabie saoudite, ponctué de deux affiches amicales, offre une occasion précieuse pour affiner les automatismes et renforcer l’esprit collectif.
La délégation algérienne a quitté l’aéroport international Houari Boumediene dimanche après-midi, direction Djeddah, pour un nouveau rassemblement marqué par deux rencontres amicales face au Zimbabwe et à l’Arabie saoudite, programmées respectivement les 14 et 18 novembre. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, était présent au départ afin d’encourager les joueurs avant ce stage décisif. Ce déplacement marque une étape importante dans la préparation des Verts en vue de la CAN-2025, prévue du 21 décembre au 18 janvier 2026. Plusieurs jeunes joueurs, dont Yacine Titraoui et Mehdi Dorval, se sont distingués par leur attitude et leur implication dès l’embarquement. Le groupe affiche une détermination visible, avec le sentiment que la concurrence sera rude pour s’imposer dans le onze de Petkovic. Le sélectionneur a convoqué 27 joueurs, intégrant deux nouveaux éléments : Elias Benkara, jeune défenseur du Borussia Dortmund âgé de 18 ans, et le milieu Yacine Titraoui, désormais à Charleroi. Ces choix confirment la volonté du coach de donner une place réelle aux profils émergents.
Cependant, l’équipe devra composer sans Ramy Bensebaïni. Le défenseur, légèrement diminué par des douleurs lombaires persistantes, a été contraint de déclarer forfait. Une absence notable, tant par l’expérience du joueur que par son influence dans le vestiaire. D’autres éléments, encore engagés en club ce week-end, rejoindront le groupe directement en Arabie saoudite dans les prochaines heures. La première séance d’entraînement sur place est programmée ce lundi soir, après une phase de récupération nécessaire suivant le voyage.
Objectif : cohésion et clarté tactique
Ces deux matchs amicaux ne sont pas de simples tests. Ils s’inscrivent dans une phase clé du projet Petkovic. Le technicien souhaite voir ses joueurs exprimer davantage de fluidité dans la construction et une meilleure coordination dans la récupération. Les dernières sorties, notamment les victoires face à la Somalie (3-0) et l’Ouganda (2-1) en qualifications pour la Coupe du monde 2026, ont montré une avancée encourageante, mais encore perfectible. Le match face au Zimbabwe permettra d’observer le niveau d’adaptation des jeunes vis-à-vis d’un adversaire africain au style direct et physique. La rencontre face à l’Arabie saoudite constituera quant à elle un test de maîtrise, face à une équipe locale habituée aux regroupements longs et à la possession de balle. Petkovic devra trouver l’équilibre entre expérimentation et continuité, sans perdre de vue l’objectif principal : arriver à la CAN avec un groupe soudé, mieux organisé et confiant.
Au-delà de l’aspect sportif, cette tournée représente également une occasion pour les joueurs de renforcer leurs liens hors du terrain. La cohésion demeure un facteur déterminant dans la réussite d’une sélection en compétition. Les Verts ont souvent su se transcender grâce à leur solidarité. La mission du staff sera donc de préserver et d’amplifier cet état d’esprit face aux attentes grandissantes du public et à l’exigence du haut niveau. La sélection n’a plus le droit à l’erreur dans sa progression. Le peuple algérien aspire à revoir une équipe conquérante, portée vers l’avant et stable dans ses performances. Ce rassemblement à Djeddah n’est pas une simple formalité. Il est un pas de plus vers une identité de jeu claire et assumée.
La balle est désormais dans le camp des joueurs, appelés à transformer cette préparation en certitudes durables.
Mohamed Amine Toumiat













































