Accueil SPORTS Une expérience écourtée à la JSK : L’adjoint Adlani Omar s’en va

Une expérience écourtée à la JSK : L’adjoint Adlani Omar s’en va

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La JS Kabylie a officialisé mardi dernier la fin de collaboration avec son entraîneur adjoint, Adlani Omar. Arrivé l’été dernier, le technicien algérien a demandé lui-même à résilier son contrat, ouvrant la voie à un nouveau tournant dans sa carrière.
Le club a tenu à saluer son désormais ex-membre du staff technique, le remerciant pour « le travail accompli » et lui souhaitant « beaucoup de succès dans la suite de sa carrière ». Une page se tourne donc au sein du staff dirigé par l’Allemand Josef Zinnbauer, auquel Adlani Omar apportait son expertise depuis plusieurs mois.
La collaboration entre les deux parties n’aura duré qu’un peu plus d’un trimestre de compétition. Présent sur le banc des Canaris comme adjoint principal, Omar avait été recruté durant l’intersaison pour renforcer l’encadrement technique et apporter une touche supplémentaire dans la préparation des joueurs. Connu pour sa rigueur et son sens de la discipline, il avait rapidement trouvé sa place au sein du staff.
Cependant, malgré une intégration réussie, le technicien a préféré mettre un terme à son aventure kabyle. Selon plusieurs indiscrétions, la décision n’est pas liée à des différends internes mais plutôt à des opportunités professionnelles qui se sont présentées, combinées à des choix personnels. Du côté de la JSK, cette séparation est accueillie avec respect, le club insistant sur le bon climat qui a entouré cette résiliation à l’amiable.
Zinnbauer, qui reste l’homme fort du banc kabyle, devra désormais composer avec une réorganisation interne. S’il peut compter sur les autres membres du staff déjà en place, la perte d’un adjoint expérimenté reste toujours un ajustement délicat, surtout dans une saison où la JSK vise la stabilité après plusieurs années agitées.

La piste suisse comme nouvel horizon
L’avenir d’Adlani Omar pourrait bien s’écrire à l’étranger, et plus précisément en Europe. Des sources proches du dossier évoquent avec insistance son possible engagement avec la sélection féminine Suisse. Le technicien algérien serait pressenti pour devenir le nouvel entraîneur principal, une opportunité qui marquerait un tournant majeur dans sa carrière. La Fédération suisse de football, engagée dans une stratégie de développement ambitieux du football féminin, verrait en Omar un profil atypique, capable d’apporter une vision différente. Après avoir évolué dans un club historique comme la JS Kabylie, où la pression sportive et populaire est constante, il pourrait transférer cette expérience à un contexte international en pleine expansion.
Le défi qui attend Omar n’est pas mince. La sélection féminine helvétique a réalisé d’importants progrès au cours de la dernière décennie. Elle a disputé la Coupe du monde 2015 au Canada, ainsi que les Euros 2017 et 2022. Plus récemment, elle a participé au Mondial 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande, atteignant les huitièmes de finale avant de s’incliner face à l’Espagne, future championne du monde.
Ce parcours montre que la Suisse dispose déjà d’une base solide, avec des joueuses évoluant dans les meilleurs championnats européens, notamment en Allemagne, en Angleterre et en France. Toutefois, l’équipe reste encore à la recherche de constance et d’une identité de jeu marquée. Dans ce contexte, l’arrivée d’un entraîneur venu d’un autre horizon pourrait être perçue comme un levier de progression.
Pour Omar, ce serait également l’occasion de se confronter à un football féminin en pleine structuration, avec des moyens plus conséquents que ceux dont disposent de nombreux pays africains. Cela lui permettrait de franchir une étape internationale et de démontrer sa capacité à gérer un projet à long terme.

Entre reconnaissance et ambition
Si ce transfert se concrétise, Adlani Omar deviendrait l’un des rares techniciens algériens à diriger une sélection féminine européenne. Ce rôle aurait une double dimension : d’une part, une consécration personnelle, traduisant la reconnaissance de ses compétences sur la scène internationale ; d’autre part, une opportunité de contribuer activement à l’essor d’un football féminin en plein essor, dont la popularité et la compétitivité augmentent chaque année.
À Tizi-Ouzou, le départ d’Omar sera sans doute ressenti comme une perte dans l’immédiat, mais il laisse derrière lui l’image d’un professionnel qui a su marquer son passage par sa disponibilité et son sérieux. Pour la JSK, l’heure est désormais à la réorganisation, avec l’objectif de maintenir le cap dans un championnat de plus en plus exigeant.
Le destin d’Adlani Omar pourrait donc bientôt s’écrire sous d’autres couleurs, celles de la Suisse, dans une aventure européenne où se mêleraient défis techniques, reconnaissance professionnelle et ambitions nouvelles.
Mohamed Amine Toumiat

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