Accueil SPORTS Barbari élu à l’UCI : Une victoire au-delà du sport

Barbari élu à l’UCI : Une victoire au-delà du sport

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Le président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC) et secrétaire général du Comité olympique et sportif algérien (COA), Kheireddine Barbari, a été élu jeudi à Kigali (Rwanda) membre du comité directeur de l’Union Cycliste Internationale (UCI).
Une première historique pour l’Algérie, qui marque une avancée majeure de la diplomatie sportive nationale sur la scène mondiale. Lors de la 194e conférence de l’UCI, organisée en marge des Championnats du monde de cyclisme, Barbari a recueilli 26 voix contre 18 pour son concurrent marocain Mohamed Ben El Mahi. Par ce succès, il devient le représentant de la Confédération africaine au sein de la plus haute instance dirigeante du cyclisme international. Cette élection confère à l’Algérie un siège stratégique dans les cercles décisionnels d’une fédération qui compte désormais 206 pays membres, après l’adhésion du Royaume de Tonga. L’élection de Barbari ne se limite pas à un succès personnel. Elle illustre aussi la montée en puissance de l’Algérie dans les instances sportives internationales, une dynamique amorcée depuis plusieurs années et qui s’accentue avec une présence active dans différents organes continentaux et mondiaux.

«Une consécration d’un travail de longue haleine »
Dans sa déclaration après son élection, Kheireddine Barbari a souligné que ce poste « constitue un renfort pour la diplomatie algérienne sur la scène internationale et une consécration d’un travail de longue haleine ». En effet, si le cyclisme reste une discipline encore en quête de popularité en Algérie, ce siège au bureau exécutif de l’UCI représente un levier pour influencer les grandes décisions et bénéficier de projets structurants pour le continent africain. Pour Barbari, ce mandat ouvre la voie à de nouvelles opportunités : accueillir en Algérie des compétitions de haut niveau, renforcer la présence des sélections nationales dans les centres d’entraînement de l’UCI à travers le monde et profiter des transferts de compétences avec l’Europe et l’Océanie. Autant d’avantages qui devraient contribuer à moderniser le cyclisme algérien et africain.
L’intégration de Barbari dans le comité directeur de l’UCI s’inscrit dans une stratégie plus large : accroître la visibilité de l’Algérie dans les instances sportives internationales. En siégeant aux côtés de représentants d’Europe, d’Amérique et d’Océanie, l’Algérie se positionne comme un acteur incontournable du développement du cyclisme africain et international. Cette victoire diplomatique rappelle également l’importance du sport comme outil de rayonnement. De plus en plus, l’Algérie cherche à peser dans les cercles d’influence mondiale, où les décisions dépassent le simple cadre technique pour toucher aux enjeux économiques, politiques et culturels.
Cette élection marque une étape importante pour le sport algérien. Reste à savoir si cette percée dans les instances internationales se traduira par des résultats concrets pour le cyclisme national et pour l’Afrique, ou si elle restera avant tout symbolique.
Mohamed Amine Toumiat

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