L’Algérie a salué « le leadership distingué dont a fait preuve l’Afrique du Sud durant sa présidence du G20 » appréciant hautement « ses efforts inlassables dans la promotion de priorités stratégiques profondément alignées sur les besoins, les priorités et la vision de progrès de l’Afrique », a déclaré le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des affaires africaines, Ahmed Attaf, au début de son intervention lors de la réunion ministérielle du G20 à New York, en marge de la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations unies.
La réunion s’inscrit dans le cadre de la préparation du sommet du G20, prévu en novembre prochain à Johannesburg, qui sera rehaussée par la participation de l’Algérie, en tant qu’invité spécial. « Grâce au leadership avisé de l’Afrique du Sud et à l’adhésion à part entière de l’Union africaine, nous pensons que le G20 est désormais bien placé pour mener un programme global de changement mondial qui serve le bien commun», a-t-il ajouté. Par la voix d’Ahmed Attaf, l’Algérie a appelé à œuvrer ensemble « pour préserver ce qui peut être considéré à juste titre comme l’héritage le plus sacré et le plus précieux de l’humanité, notamment l’ONU elle-même, tous les principes du droit international et le système multilatéral qu’elle incarne». Ahmed Attaf a également souligné l’importance d’une « prise de conscience croissante des injustices et des déséquilibres qui minent le système actuel de gouvernance mondiale, ce qui doit conduire à des réformes concrètes. Il n’est plus acceptable que l’Afrique reste en marge du monde, et il est impératif d’entreprendre des réformes globales du Conseil de sécurité et des trois institutions de Bretton Woods pour mettre fin à des décennies d’injustice historique infligées à notre continent. »
Le ministre d’État a plaidé pour une place légitime de l’Afrique dans la définition de l’économie mondiale future, et pour garantir que l’Afrique ne soit pas à la traîne dans les révolutions transformationnelles. D’autre part, dans le cadre de sa participation au segment de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies (AG), Ahmed Attaf a rencontré, jeudi à New York, l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura.
Dans le même cadre, le ministre d’Etat a eu des entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues. Il s’est entretenu notamment avec le ministre des Affaires étrangères du Sultanat d’Oman, Badr Bin Hamad Albusaidi, le ministre des Affaires étrangères et européennes de la République de Croatie, Gordan Grlic Radman, le ministre des Affaires étrangères de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, et le sous-secrétaire d’Etat américain, M. Christopher Landau.
Sa rencontre avec son homologue omanais a permis de « passer en revue les étapes importantes franchies dans la consolidation des relations de fraternité et de partenariat entre les deux pays frères, conformément à l’attention particulière que leur accordent les dirigeants des deux pays, comme en témoigne la visite d’Etat effectuée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune au Sultanat d’Oman en octobre 2024, ainsi que celle effectuée par son frère, sa Majesté le Sultan Haitham ben Tariq en Algérie en mai 2025 », selon le communiqué.
Avec son homologue croate, les discussions ont porté sur « les moyens de mettre à profit les prochaines échéances bilatérales en vue de booster davantage la coopération entre les deux pays, notamment dans les domaines économiques, à l’instar de l’investissement, l’énergie, le commerce, la construction navale et les infrastructures », ajoute la même source.
Quant à ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères suisse, les deux parties ont passé en revue « les perspectives de renforcement du dialogue politique et de dynamisation de la coopération économique entre les deux pays, tout en échangeant les vues et les analyses sur plusieurs questions internationales et régionales d’actualité », a relevé la même source.
M’hamed Rebah