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VALORISATION DES PRODUITS DE LA FORÊT : Un levier pour créer la richesse  

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La gestion forestière en Algérie est appelée à être consolidée grâce à des plans réglementant l’exploitation forestière et préservant les écosystèmes. Un décret exécutif, dans ce sens, vient d’être signé par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. Il répond à un besoin réel lié au développement d’une économie libérée de la dépendance aux hydrocarbures. 

En 2024, les revenus issus de la vente des produits forestiers en Algérie ont dépassé le milliard de dinars, dont plus des deux tiers sont constitués par l’exploitation du bois avec 666,2 millions de dinars, suivie par la récolte du liège, qui a généré 336,8 millions de dinars, et l’exploitation de divers autres produits forestiers, totalisant 4,3 millions de dinars. Il s’agit de données officielles fournies par Direction générale des forêts (DGF), en mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale des forêts. C’est la preuve que l’espace forestier peut contribuer de façon substantielle au développement de l’économie nationale libérée, ou moins dépendante des hydrocarbures. Selon la DGF, la forêt algérienne recèle des potentialités en divers produits qui, pour peu qu’ils soient valorisés, pourraient contribuer sensiblement au développement de l’économie locale et nationale et assurer une augmentation substantielle des revenus des populations concernées. La DGF cite, parmi les produits forestiers non ligneux, le liège qu’elle qualifie de ressource « stratégique » en raison de ses multiples applications, notamment dans la bouchonnerie, le parquet et l’isolation thermique. La production annuelle de liège oscille entre 60.000 et 80.000 quintaux, alors que son potentiel est estimé à 200.000 quintaux par an. Une meilleure gestion et une exploitation plus rationnelle des peuplements permettraient d’accroître cette production à moyen terme, recommande la DGF qui mentionne d’autres produits forestiers non ligneux, tels que le charbon de bois, la souche de bruyère, l’arbousier, l’oliastre, les glands de chêne, ainsi que diverses plantes médicinales et aromatiques (myrte, lavande, lentisque, cistes…), ainsi que la gemme et la résine. Le décret signé par le Premier ministre prévoit des plans, d’une durée de 10 à 20 ans, qui comprennent la réhabilitation, la plantation, l’exploitation et la protection, avec la participation des populations locales et des secteurs concernés. également des plans de gestion des petites forêts, d’une durée de 5 à 10 ans, axés sur la production durable de bois et de produits forestiers, ainsi que sur le soutien au pâturage, à l’apiculture et aux activités récréatives, et sur des mesures préventives pour lutter contre les incendies et surveiller la santé des forêts. Ces plans impliquent les secteurs concernés et la population afin de garantir leur compatibilité avec les besoins locaux. Un soutien est également apporté aux propriétaires privés qui pourront bénéficier d’une aide de l’État pour la prévention des incendies et des maladies, ainsi que pour la conservation de la biodiversité et des ressources génétiques. Un inventaire forestier national et un plan national d’aménagement forestier sont prévus, dans la perspective de l’élaboration du Plan national de développement forestier et de la Stratégie nationale forestière. Toutefois, il est nécessaire de prendre garde, en certains endroits, aux dégradations qui mettent en péril les richesses biologiques des espaces forestiers, et les menaces représentées par les incendies de forêts, les mauvaises pratiques agricoles, l’abattage anarchique des arbres et la surexploitation pastorale.

Ces risques sont aggravés par le fait que les régions montagneuses, où se trouvent principalement les forêts, sont encore faiblement intégrées à l’économie nationale. En principe, la loi sur la protection des zones montagneuses votée en décembre 2003, prend en charge tous ces aspects. Pour sa part, la DGF veille à élaborer et mettre en œuvre une politique nationale de protection et de valorisation des ressources forestières et alfatière ; consolider la patrimonialité du domaine forestier national, et initier, suivre et valider les études d’aménagement forestier en veillant à leur application et en assurant le contrôle. 

M’hamed Rebah

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