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Ce que Fiat peut, Renault…

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La marque automobile française « Renault » est en Algérie depuis…1922. Avant l’indépendance (1961), elle y assemblait la célèbre (pour l’époque) « Dauphine ». On dit bien « assemblait » car déjà, la colonisation n’avait aucune intention d’industrialiser ses « départements français » qu’était l’Algérie. Et lorsqu’elle a repris du service en Algérie en 2014, c’est toujours pour l’assemblage à Oran de la « Symbol » d’abord puis de la « Clio » avant l’arrêt d’activité de 2020. Son taux d’intégration, un siècle après, n’a pas dépassé les 5% nous a appris le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son dernier entretien avec les médias nationaux. Comparativement, Fiat a commencé la production de la « Fiat 500 » et le « Doblo » en décembre 2023 à Tafraoui (Oran). En moins de deux ans le taux d’intégration de cette production est passé à 30% et s’achemine vers 40%. Pourquoi ce que peut Fiat, Renault en est incapable ? Pour notre Chef de l’État, « la reprise de la production locale de l’usine « Renault » est tributaire de la réalisation d’un taux d’intégration acceptable ». C’est tout un environnement de sous-traitance qui se met en place dans notre pays. Les pneumatiques, les sièges auto, les carrosseries, les câbles, etc…Il est utile de savoir qu’en moins de trois ans (2014-2017) Renault-Algérie a « gonflé les pneus » de 100.000 véhicules. Comme il est utile de savoir que « l’usine Renault » d’Oran avait été inaugurée en 2014 par Carlos Gohsn (le leader du groupe qui a faussé compagnie à la justice japonaise, caché dans une grosse malle) et le Premier ministre algérien de l’époque Abdelmalek Sellal (actuellement en prison) en présence du ministre de l’Industrie de l’époque Abdesslam Bouchouareb (actuellement en fuite à l’étranger), du ministre français des Affaires étrangères de l’époque Laurent Fabius (poursuivi dans l’affaire du sang contaminé (1991) qui a causé 1000 morts, puis innocenté) et du ministre français de l’économie de l’époque…Emmanuel Macron. Belle brochette de personnalités qui en dit long… C’est dans ce même milieu et celui du raciste Retailleau que se recrutent les voix qui accusent notre pays de « pousser » Renault à quitter l’Algérie. Parmi eux Bruno Retailleau toujours ministre français de l’intérieur cumulant le poste de chef du parti français « les républicains » (LR) et qui nous doit sa notoriété. À tel point qu’il a décidé de ne pas démissionner du gouvernement. En plus, cette fonction lui donne la main sur des décisions comme la non reconnaissance « des passeports algériens délivrés par notre consulat à Toulouse ». Un personnage sulfureux qui ose parler des accords avec l’Algérie quand il piétine le droit consulaire international. Quant à savoir qui est derrière la transformation de la renégociation avec l’UE en procédure d’arbitrage, l’aveu se trouve dans l’entretien publié par le « Figaro » vendredi dernier. Ceci dit, les dirigeants de Renault, tout comme Retailleau, devraient recopier 1000 fois « l’Algérie est indépendante » !
Zouhir Mebarki

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