Accueil ACTUALITÉ KHAN YOUNÈS : Quand Israël bombarde les affamés palestiniens

KHAN YOUNÈS : Quand Israël bombarde les affamés palestiniens

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L’entité sioniste a poursuivi ses frappes meurtrières sur la bande de Ghaza, ciblant ce week-end des civils rassemblés autour de centres de distribution d’aide humanitaire.
Dimanche matin, au moins 25 Palestiniens ont été tués et 70 blessés dans un bombardement israélien qui a visé une station d’aide située dans la rue Al-Tina, au sud de Khan Younès, selon le directeur de l’hôpital Nasser. Cette attaque est l’une des plus sanglantes de ces dernières heures et s’inscrit dans une intensification des frappes visant les populations civiles vulnérables. Une autre frappe avait déjà provoqué la mort de 11 civils, dont un nourrisson et un enfant, après qu’un drone israélien a visé un appartement au sud du camp de Nusseirat.
D’autres attaques ont eu lieu contre des tentes de déplacés à l’ouest de Khan Younès et dans la ville de Ghaza, causant la mort de six Palestiniens et en blessant dix-sept autres.
À Jabalia, dans le nord de l’enclave, deux autres personnes ont été tuées dans une nouvelle frappe aérienne, tandis que l’artillerie israélienne a pilonné les camps de Nusseirat et de Bureij, au centre du territoire. Ces bombardements délibérés interviennent dans un contexte de guerre de famine imposée par l’occupation.
D’après le ministère de la Santé à Ghaza, 70 Palestiniens ont été tués depuis samedi matin, dont 36 alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide humanitaire. L’aggravation de la crise alimentaire se traduit par l’arrivée massive de civils dans un état de malnutrition aiguë dans les hôpitaux du territoire. Le gouvernement local accuse l’entité sioniste de mener une politique d’extermination par la faim.
Depuis 139 jours, tous les points de passage vers Ghaza sont fermés, bloquant l’entrée de plus de 76 000 camions de nourriture, d’aide médicale et de carburant. Le bureau d’information du gouvernement à Ghaza indique qu’au moins 877 Palestiniens ont été tués aux abords ou à l’intérieur des centres d’aide humanitaire, qualifiés de « pièges mortels », tandis que plus de 5 600 personnes ont été blessées et 42 portées disparues.
Le nombre d’enfants menacés par la famine est sans précédent : 650 000 selon les autorités sanitaires. Des dizaines sont déjà morts de malnutrition, et les services hospitaliers sont au bord de l’effondrement.
Des scènes de chaos sont observées dans tout le territoire, avec des cas de vols d’aide humanitaire encouragés par l’occupant, via des milices locales ou par des civils poussés à bout par la faim et l’explosion des prix alimentaires. Face à cette situation dramatique, des voix s’élèvent contre le silence de la communauté internationale. Plusieurs ONG palestiniennes et groupes de défense des droits humains accusent l’Union européenne de complicité, dénonçant son refus de suspendre l’accord d’association avec Israël malgré les preuves accablantes de violations. Selon le journal Al-Quds Al-Arabi, des responsables européens auraient rencontré des responsables israéliens au Caire, plaidant pour que l’aide humanitaire transite exclusivement par le poste-frontière de Rafah, tout en contournant les canaux indépendants tels que la « Gaza Humanitarian Foundation ». Le désespoir est tel que les mécanismes habituels de distribution de l’aide s’effondrent.
Le président de l’Association du transport privé, Nadhir Shahiber, a critiqué les méthodes du Programme alimentaire mondial, accusé de distribuer l’aide dans des zones exposées sans protection, sur ordre des autorités d’occupation.
Sur le plan militaire, la résistance palestinienne reste en état d’alerte. Abou Obeïda, porte-parole militaire des Brigades Ezzedine al-Qassam, a averti que toute obstruction dans les négociations en cours à Doha pourrait entraîner un retrait total de la résistance des discussions sur les échanges de prisonniers et les trêves humanitaires partielles.
Alors que les bombardements s’intensifient et que la famine s’étend, la population de Ghaza subit de plein fouet une guerre totale : aérienne, alimentaire, sanitaire et psychologique.
Le silence des grandes puissances et la passivité des institutions internationales ne font que renforcer l’impunité de l’occupant et précipiter l’enclave palestinienne vers un effondrement humanitaire irréversible.
M. Seghilani

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