L’Association internationale des Amis de la Révolution algérienne (AIARA) a organisé, hier, à l’hôtel El Aurassi à Alger, sous le patronage du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, une journée d’étude consacrée au collectif d’avocats qui ont défendu la cause des militants du Front de libération nationale durant la guerre de libération.
Placée sous le thème « Les robes noires et la Révolution algérienne : les plaidoiries des Avocats de la liberté toujours d’actualité », cette rencontre a vu la présence de plusieurs responsables et personnalités nationales et étrangères. On cite, entre autres, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, le président de l’AIARA, doyen des diplomates algériens, le moudjahid Noureddine Djoudi, des amis de la Révolution algérienne à l’instar de l’éditeur suédois et militant engagé Nils Andersson, de l’ancien ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia, de l’ancien DGPC, Mustapha Lahbiri, des avocats engagés comme Fatima Zohra Benbraham (animatrice de cette rencontre), ainsi que des moudjahidine et moudjahidante parmi lesquels l’icône de la Révolution Djamila Boubacha. Cette journée se veut un message de reconnaissance au collectif des avocats du FLN qui ont choisi le camp des militants et Moudjahidine algériens en les défendant face à la machine judiciaire de l’ancienne puissance coloniale. Des avocats engagés à l’image de Gisèle Halimi ou encore Jacques Vergès qui ont assumé la cause algérienne en prenant la défense de ses militants dans leur lutte pour la liberté, l’indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale.
Dans un message adressé à l’assistance et lu en son nom par un membre de l’association, le président de l’AIARA a indiqué que les avocats qui « ont enfilé leurs robes noires pour défendre les militants du FLN revêtait », comme engagement, « une symbolique, celle d’être à côté de la vérité et de la justice » face à l’occupation coloniale. Les défenseurs des militants algériens étaient aussi « les témoins des crimes coloniaux » commis contre le peuple algérien. Pour Noureddine Djoudi, la Révolution algérienne n’était pas seulement une Révolution militaire. Mais, elle « était une Révolution contre la pensée, la doctrine, la politique et la projet coloniaux ». Ainsi, l’engagement et le militantisme des avocats du FLN en faveur des droits des militants et moudjahidine à la liberté et à l’indépendance ont été, estime Djoudi, « un tournant décisif » qui a renversé la donne en faveur de la lutte du FLN pour le recouvrement de la souveraineté nationale.
« Justice pour les peuples palestinien et sahraoui »
En ce sens, le moudjahid a rendu un grand hommage aux avocats de « la liberté, de la vérité et de la justice » qui sont encore en vie, comme il a honoré la mémoire de tous leurs compagnons qui ne sont plus de ce monde et dont l’Algérie restera éternellement reconnaissante envers leurs sacrifices. Par ailleurs, le doyen des diplomates algérien n’a pas manqué l’occasion pour réitérer son soutien et celui de l’AIARA au peuple palestinien face au génocide sioniste. Le même soutien renouvelé pour le peuple palestinien dans son combat contre l’occupation marocaine. « Justice pour le peuple palestinien, justice pour le peuple sahraoui », a-t-il martelé au sujet de deux causes justes chevillées au corps de toute l’Algérie, peuple et gouvernement.
Il convient de souligner que plusieurs personnalités ont animé cette journée d’étude. À commencer par Nils Andersson, figure éminente des éditeurs engagés aux côtés des militants du FLN, qui a évoqué « Les crimes de la colonisation française en Algérie ne tombent pas par prescription ». Il y a eu aussi, pour ne citer qu’eux, l’autre éditeur Rachid Khettab, qui a parlé des « Avocats, amis de la Révolution algérienne », le doyen des avocats algériens Ibrahim Taïri qui a fait un exposé sur les poursuites contre l’entité sioniste devant la Cour pénale internationale pour génocide en Palestine. Également au menu de cette rencontre, un débat général conclu par une cérémonie pour honorer la mémoire d’un nombre d’avocats du FLN disparus, dont, entre autres, Amar Bentoumi, Hadj Hamou, Gisèle Halimi…ainsi qu’un hommage aux Moudjahidate, Djamila Bouhired et Djamila Boumpacha.
Farid Guellil