Sonatrach pourrait couvrir la demande domestique en gaz naturel de l’Égypte pour couvrir ses besoins durant l’été 2025. La compagnie pétrolière et gazière algérienne a soumis une offre à l’Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) pour la fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL) au cours de l’année en cours, 2025. Selon Al Sharq Bloomberg, citant un responsable du gouvernement égyptien qui a requis l’anonymat, la société égyptienne de gaz naturel EGAS a reçu des offres de fourniture de gaz naturel liquéfié de la part de plusieurs sociétés, notamment Sonatrach d’Algérie, Saudi Aramco, ADNOC des Émirats arabes unis et Qatargas. Al Sharq Bloomberg, citant les déclarations précédentes d’un responsable gouvernemental, précise que l’Egypte a posé plusieurs conditions pour accepter les demandes de contrats d’importation du GNL dont elle a besoin pendant les mois d’été. Il s’agit du plafond pour le prix d’un million d’unités thermiques britanniques (BTU) de gaz fixé à 14 dollars ; autres conditions : « l’ouverture d’un crédit documentaire pour 25 % de la valeur de la cargaison avant son arrivée au port d’Ain Sokhna, et le paiement de la valeur restante de chaque cargaison de GNL exportée vers l’Égypte un an après son arrivée au réseau national de gaz naturel ».
L’Égypte a déjà traité avec l’Algérie en matière d’approvisionnement en GNL. Sonatrach est réputée pionnière dans l’industrie du GNL, dont elle est parmi les tous premiers acteurs mondiaux dans la production et la commercialisation. Pour rappel, le premier Complexe de liquéfaction dans le monde dénommé GL4Z (ex-CAMEL) a vu le jour en 1964 à Arzew.
Sonatrach a progressivement développé ses capacités de production en réalisant quatre autres complexes de liquéfaction. Son but : répondre à une forte demande du marché mondial. Sonatrach dispose, aujourd’hui, d’une importante capacité de production de GNL évaluée à 56 millions de mètres cubes/an, ce qui lui permet d’approvisionner ses clients dans le bassin méditerranéen, en Europe occidentale et septentrionale, en Asie, mais aussi partout où les conditions commerciales et opérationnelles le permettent. La démarche de Sonatrach vise le renforcement des capacités d’exportation et de l’adaptation flexible à la demande accrue pour le gaz naturel sur le marché international. Ainsi, Sonatrach s’attache à renforcer ses infrastructures gazières, notamment le projet d’extension du port pétrolier de Skikda, ainsi que du nouveau quai dédié au chargement des grands méthaniers.
Ce projet, en phase finale de réception provisoire, a déjà permis d’effectuer cinq opérations de chargement de méthaniers. Sonatrach met en œuvre également son projet de construction d’un grand réservoir de GNL au niveau du complexe de liquéfaction de gaz (GL1K), d’une capacité totale de 150.000 mètres cubes. Ce projet vise à augmenter la capacité de stockage et à améliorer l’efficacité et la flexibilité des opérations de chargement et de déchargement, ce qui contribue au renforcement des capacités d’exportation.
M. R.
