« Une force des RSF a perpétré un horrible massacre, exécutant 31 personnes de la région d’Al-Salha, dont des enfants mineurs, dans le massacre le plus meurtrier jamais enregistré dans la région », a déclaré le Réseau des médecins soudanais, un groupe de bénévoles, dans un communiqué.
«Nous considérons cette exécution massive comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Nous appelons la communauté internationale à agir d’urgence pour sauver les civils restants et à ouvrir des couloirs de sécurité pour leur permettre de quitter Al-Salha, qui abrite des milliers de civils non armés », a-t-il ajouté. Pendant ce temps, les Comités centraux de résistance d’Al-Salha, un autre groupe de volontaires, ont également signalé le meurtre, affirmant que la milice avait enlevé des civils non armés de la région et les avait exécutés. « Les données disponibles suggèrent que le nombre de civils tués dépasse 30 », a noté le groupe. L’Emergency Lawyers Initiative, un troisième groupe de bénévoles, a également condamné le meurtre, le qualifiant de « crime brutal et de grave violation de toutes les conventions internationales, équivalant à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ». Des vidéos partagées par des soldats portant l’uniforme des RSF montrent des détenus assis par terre avant d’être abattus. On entend un soldat dire : « Nous ne laisserons plus de prisonniers. » Les RSF contrôlent actuellement la zone d’Al-Salha, située au sud d’Omdurman, qui est le théâtre de fréquents affrontements entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les RSF. Les RSF n’ont pas encore réagi à ces allégations. Le Soudan est en proie à un conflit entre les Forces armées soudanaises (SAF) et les Forces de résistance soudanaises (RSF) depuis la mi-avril 2023, qui a fait des dizaines de milliers de morts, dont le bilan exact reste inconnu. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que le conflit a provoqué le déplacement de plus de 15 millions de personnes, tant au Soudan qu’à l’extérieur de ses frontières.
R. I.
