Les travaux du Forum d’affaires algéro-saoudien, tenus hier, à Alger, ont été marqués par l’organisation de rencontres d’affaires bilatérales (B2B) entre les représentants des entreprises algériennes et saoudiennes et la signature de plusieurs accords et mémorandums d’entente, dans les domaines du tourisme, du commerce et des services juridiques.
Les travaux du Forum ont montré une volonté commune de renforcer le partenariat économique et d’élargir les domaines de coopération entre les deux pays. Cette rencontre a été organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) avec la participation de plusieurs opérateurs économiques algériens et d’une délégation d’hommes d’affaires saoudiens en visite en Algérie pour explorer les opportunités de partenariat et d’investissement, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’agriculture, du tourisme et du bâtiment. Le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a prononcé une allocution d’ouverture, mettant en évidence les opportunités de partenariat entre l’Algérie et l’Arabie saoudite. Il a appelé à des investissements efficaces et à l’échange d’expertises, visant à créer des emplois, relever des défis communs et réaliser un développement durable. Kamel Moula a expliqué le sens de ce Forum qui tend à renforcer la coopération entre les deux pays dans divers domaines, citant notamment l’agroalimentaire, l’agro-industrie, la sidérurgie, le tourisme et les technologies de l’information et de la communication (TIC). Pour sa part, l’ambassadeur d’Arabie saoudite en Algérie, Abdullah Bin Nasser Al Bussaïry, a souligné l’importance de cette rencontre dans le renforcement des relations économiques bilatérales, qu’il a qualifiées de «profondes et enracinées», rappelant, à ce propos, la volonté des dirigeants des deux pays de les renforcer dans divers domaines. L’ambassadeur a fait savoir que la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays avoisinait un milliard de dollars, ce qui, selon lui, «ne reflète pas le niveau des relations bilatérales solides», précisant que les investissements saoudiens en Algérie avaient augmenté dans des domaines comme l’industrie de transformation, l’agroalimentaire et l’agriculture.
À cette occasion, il a invité les hommes d’affaires saoudiens à explorer les opportunités d’investissement qu’offre l’Algérie, en particulier à la faveur des facilités introduites par la nouvelle loi sur l’investissement. Quant à Charaf Eddine Amara, président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), il a souligné que l’Algérie connaît une période d’ouverture sans précédent dans le cadre d’un processus de réformes global, dans lequel le secteur public constitue un pilier fondamental, notamment à travers sa couverture de plusieurs domaines stratégiques. Il a expliqué que l’objectif commun est de renforcer la compétitivité et de construire des partenariats solides avec des partenaires économiques prestigieux. Il a souligné que l’UNEP est prête à soutenir cette démarche, à mettre ses infrastructures au service du partenariat bilatéral et à encourager la création de coentreprises et de groupes industriels communs. Il a fait savoir qu’il existe des opportunités prometteuses de coopération bilatérale dans les domaines des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert et de l’industrie, en particulier dans le secteur alimentaire pour soutenir la sécurité alimentaire, en plus du secteur des technologies de l’information.
Ce n’est pas le premier forum algéro-saoudien qui se tient. En novembre 2023, un forum économique algéro-saoudien avait été organisé en Arabie saoudite en vue de renforcer les relations de coopération et de partenariat entre les opérateurs des deux pays. En juin 2022, les opérateurs économiques algériens et saoudiens avaient convenu, lors d’un forum d’affaires algéro-saoudien, de renforcer la coopération et l’investissement dans les secteurs à forte valeur ajoutée.
M’hamed Rebah