Regrettant les pratiques commerciales à l’origine de la spéculation et de la hausse des prix durant les occasions notamment le mois de Ramadhan, l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA) a appelé les commerçants à faire preuve d’honnêteté, pour gagner la confiance des consommateurs et d’éviter aussi les sanctions.
Interpellé hier à propos des pratiques de certains commerçants malintentionnés qui n’hésitent pas à revoir leur prix à la hausse durant les occasions, comme c’est le cas ces jours-ci, ou les prix de certains produits se sont envolés à l’instar des légumes et du poulet, le président de l’ANCA, Hadj Tahar Boulenouar, a fait savoir que « son association insiste beaucoup sur la sensibilisation des commerçants sur les bonnes pratiques commerciales ». Selon lui, « beaucoup de travail se fait sur le terrain, dans ce sens, appelant par la même, ces derniers à faire preuve d’honnêteté envers les consommateurs, de faire leur travail de façon légale et gagner aussi de l’argent de façon légale ». Selon le même intervenant, « il est nécessaire de regagner la confiance des consommateurs loin de la spéculation et de la fraude ». Cela permet, a-t-il ajouté, de « promouvoir une culture de consommation sage et rationnelle, et d’éviter également les sanctions sévères, selon ce que prévoit la loi ». Dans le même sens, il dira que « son association ne défend pas les spéculateurs et les voleurs. Au contraire nous les dénonçons» a-t-il encore insisté.
« Consommation rationnelle pour contrer la spéculation »
Par ailleurs, Boulenouar a souligné que pour lutter contre les mauvaises pratiques commerciales, « il est important que les consommateurs mettent du sien, à travers une culture de consommation saine et rationnelle». Selon lui, «la stabilité de la consommation implique forcément une stabilité des prix». D’après le président de l’ANCA, « la forte demande sur les produits de large consommation durant les périodes d’occasion comme c’est le cas pour le Ramadhan, provoque, sans nul doute, une hausse des prix, laissant ainsi penser que (la hausse ou la baisse) des prix est liée à la demande.» Toujours dans le même contexte, il estime qu’ « une bonne culture de consommation permettra également de lutter contre le gaspillage, et d’emblée à la hausse des prix ».
« Toutes les mesures prises pour une abondance des produits »
Se voulant rassurant, Boulenouar a affirmé qu’il « n ya pas lieu de s’affoler et de tomber dans la frénésie car il y a une disponibilité des produits de base, durant le mois sacré et même pour après ». Il a relevé, à cet effet, que « de nombreuses mesures sont prises par les autorités sur instruction du président de la République lui même, pour justement assurer un Ramadhan sans perturbations et avec des produits à la portée de tous. Boulenouar a rappelé, à cet effet, la décision d’ouverture de pas moins de 600 marchés de proximité à travers le territoire national pour faire barrage à toute pénurie ou perturbation ». Il a également rappelé la décision du déstockage de quantités importantes de pomme de terre, d’oignons et d’ail sur le marché, et aussi la décision d’importer des quantités importantes de viandes blanches et rouges, de l’ouverture des ventes promotionnelles durant le Ramadhan, et l’ouverture des marchés de gros et de détails 7 jours/7 ». Enfin, grâce à toutes ces mesures, le Président de l’ANCA a déclaré qu’ »il n y a aucun risque de pénurie durant le mois de carême ». Son association prévoit, en parallèle, une baisse des prix notamment des fruits et légumes à partir de la deuxième semaine de Ramadhan.
Ania N.
