Un sommet des chefs d’État et de gouvernement africains sur l’énergie se tient les 27 et 28 janvier 2025, à Dar es Salam (Tanzanie), organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le Groupe de la Banque mondiale (BM), l’Union africaine (UA) et la Tanzanie.
Le président Abdelmadjid Tebboune est représenté à ce Sommet par le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, fait savoir un communiqué du ministère. Le Sommet a été précédé, hier, lundi, de séances et d’ateliers ministériels, a précisé le communiqué. Dans ce cadre, Mohamed Arkab a participé aux travaux d’une séance ministérielle sous le thèmes « Politiques et réformes, transformer le secteur énergétique en Afrique », pour « présenter la vision ambitieuse de l’Algérie et son rôle pionnier en tant que producteur historique d’énergie, et ses efforts pour promouvoir le développement durable au niveau du continent africain à travers la mise en œuvre de son programme énergétique en matière de production de l’électricité et de renforcement du raccordement électrique, en plus des projets de production d’énergie solaire et du développement de projets d’hydrogène vert », selon les indications du communiqué. La participation algérienne a pour but de mettre en évidence le grand potentiel dont dispose l’Algérie dans la fourniture de solutions innovantes qui soutiennent la réalisation de l’objectif du continent de fournir une énergie propre et abordable, ajoute la même source. L’accent sera notamment mis sur le rôle efficace et axial joué par l’Algérie à travers les groupes Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que de nombreux acteurs dans ce domaine, pour soutenir et accompagner les pays africains dans le développement de leurs systèmes énergétiques. Outre les efforts continus de l’Algérie pour former des cadres africains dans ses instituts spécialisés dans les domaines de l’énergie, la participation de l’Algérie à ce sommet reflète « son engagement à soutenir les initiatives régionales visant à éliminer la pauvreté énergétique et à renforcer la coopération et les partenariats régionaux et internationaux pour fournir des solutions énergétiques avancées qui répondent aux besoins des peuples africains et contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable », selon le communiqué. La même source a précisé que le Sommet vise à promouvoir l’initiative « Mission 300 », consistant à raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030, selon la même source. Lancée en avril 2024, cette initiative ambitieuse connue sous le nom de «Mission 300» combinera des investissements accrus dans les infrastructures et des réformes politiques globales sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en électricité, afin de transformer des vies, améliorer les moyens de subsistance et renforcer les communautés à travers le continent. «Près de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, ce qui représente 83 % du déficit énergétique mondial. Il est urgent d’accélérer le rythme de l’électrification en Afrique — et c’est à notre portée », ont déclaré les organisateurs du Sommet. Il s’agit, donc, de sortir 300 millions d’Africains dans un premier temps de la pénombre. Le Groupe de la Banque mondiale et le Groupe de la Banque africaine de développement, ainsi que leurs partenaires au développement estiment que c’est possible. Pour cela, ils se sont donné pour mission d’élargir l’accès à l’électricité au profit de 300 millions de personnes en Afrique d’ici à 2030. Selon les organisateurs du Sommet africain de l’énergie, il réunit des chefs d’État et de gouvernement africains, des partenaires au développement et des donateurs, des patrons du secteur privé, des experts, des organisations de la société civile et des acteurs du monde universitaire. Le but est de mobiliser et obtenir les ressources financières, les partenariats et l’engagement politique nécessaires pour réaliser la «Mission 300». L’ambition des organisateurs : consolider les progrès déjà accomplis par les pays africains pour l’électrification universelle. M’hamed Rebah