S’il y a une fonction qui n’a plus de secrets pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, c’est bien celle de Wali en particulier et, plus généralement, celle des collectivités locales. Il suffit, pour s’en convaincre, de s’arrêter sur son parcours professionnel. De 1969, juste après avoir décroché son diplôme de l’ENA, à 1991, il aura passé 22 années d’exercice dans les collectivités locales où il gravit les échelons. D’administrateur à Wali en passant par le secrétariat général de wilaya. Il a sillonné le pays pour gérer plusieurs territoires. De la Saoura à Tizi-Ouzou en passant par Djelfa, Adrar par deux fois, Blida, M’Sila et Tiaret. De plus, les bilans d’activités qu’il laissait derrière lui étaient si positifs qu’en 1991 alors qu’il était Wali de Tizi-Ouzou, il fut nommé ministre chargé des Collectivités locales. Huit années après, il est rappelé à ce même ministère. Cette brève rétrospective était nécessaire pour donner toute sa profondeur au discours qu’il a prononcé, hier, à l’ouverture de la réunion Gouvernement-Walis. Pas seulement puisque les avant-projets du code communal et du code de wilaya qui sont à l’étude sur la table de la commission installée à cet effet au Conseil de la nation, ont été élaborés sur la base de ses orientations. De nouveaux textes qui sont appelés à transformer profondément le rôle et la gestion des collectivités locales : Wilaya et APC. C’est en cela que diffère la rencontre avec les walis d’hier des précédentes. Le thème de cette année : « Collectivités locales : locomotive du développement national » est en lui-même, tout un programme. Un programme qui incite à la création, l’innovation voire à plus d’imagination « en conférant davantage de prérogatives aux élus locaux » comme l’a souligné le président Tebboune dans son intervention. Des élus qui ne devront plus rester « statiques » à attendre uniquement les subventions de l’État. En fait c’est à une véritable « explication des textes » relatifs aux nouveaux codes de la commune et de wilaya que s’est livré le président Tebboune lors de cette rencontre. Des textes qui changeront complétement le contexte économique, social et même éthique du développement local. Un contexte exigeant la participation des responsables locaux dans les grands défis tels « la sécurité alimentaire, hydrique ou la création de richesses et d’emplois ainsi que la numérisation et la planification urbaine ». Une rencontre qui a été l’occasion d’appréhender le nouvel état d’esprit qui prévaut dans le développement local. Une nouvelle mentalité contenue dans cette précision du Président Tebboune : « Nous, tous responsables, sommes au service des citoyens et non l’inverse » a-t-il martelé. « La démocratie sans la démagogie » a-t-il ajouté. 2025 s’annonce comme l’année du développement local avec ses retombées positives sur toute la Nation. Grâce aux orientations et instructions ainsi qu’à la vision que le président de la République tire de sa grande expérience dans la gestion et le développement local.
Zouhir Mebarki