Le nombre de victimes du massacre du camp de Nusseïrat, situé au centre de la bande de Ghaza, a dépassé les 33 martyrs, avec plus de 84 disparus et blessés, selon le bureau de presse de Ghaza.
Les bombardements israéliens, ainsi que la faim, la soif, le blocage de l’aide humanitaire, et le froid qui sera exploité par la barbarie sioniste continuent de faire des ravages dans la région. Au 434e jour de l’agression israélienne sur Ghaza, les frappes aériennes israéliennes se poursuivent sur plusieurs zones du secteur, entraînant de nouveaux martyrs et blessés. Parallèlement, des sources israéliennes ont annoncé que le Premier ministre Benjamin Netanyahou tiendrait des consultations de sécurité après la réunion du cabinet de sécurité restreint. Ces frappes meurtrières surviennent après une journée particulièrement sanglante, où plus de 70 Palestiniens ont été tués, dont 58 dans le centre et le sud de la bande de Ghaza, selon les sources médicales. Les réfugiés palestiniens déplacés de force depuis le nord de Ghaza vivent dans des conditions extrêmement difficiles, abrités dans des tentes délabrées, incapables de se protéger du froid ou de la pluie, alors que l’extermination systématique dure depuis plus de 14 mois. Les atrocités se poursuivent sans véritable réaction de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ou de la communauté internationale, confortant ainsi les crimes de génocide. Le veto des pays occidentaux, notamment des États-Unis, continue de bloquer toute initiative de paix. Une frappe israélienne a tué au moins 30 Palestiniens et en a blessé 50 autres, alors qu’ils cherchaient refuge dans un bureau de poste à Ghaza. Cette attaque a porté à plus de 60 le nombre de martyrs pour la journée de jeudi. La frappe a ciblé une installation utilisée par des familles déplacées, dans le camp de Nusseïrat, et a endommagé plusieurs maisons voisines. Le camp de Nusseïrat, l’un des huit camps historiques de réfugiés dans la bande de Ghaza, a été fondé en 1948 pour abriter les Palestiniens fuyant la guerre qui a accompagné la création de l’État d’Israël. Aujourd’hui, il fait partie d’une zone urbaine surpeuplée par des déplacés venant de tout le secteur. Dans une autre partie de Ghaza, 13 Palestiniens ont été tués lors de frappes aériennes sur Rafah et Khan Younès dans le sud. Selon des secouristes, ces victimes faisaient partie d’un groupe protégeant les convois d’aide humanitaire, tandis que l’armée israélienne a accusé ces mêmes personnes d’appartenir à « Hamas » et de tenter de prendre possession des cargaisons d’aide. Les attaques israéliennes sur Ghaza ne faiblissent pas. À Ghaza, l’armée israélienne a également ordonné l’évacuation de plusieurs quartiers en réponse au tir de roquettes depuis ces zones, annonçant que des frappes de représailles seraient imminentes. Ces mesures ont entraîné une nouvelle vague de déplacements de population. Dans le camp de réfugiés de Jabalya, un médecin palestinien, Saïd Joudah, a été tué par les tirs israéliens alors qu’il se rendait à l’hôpital Al-Awda pour soigner des blessés. Le nombre de travailleurs médicaux tués depuis le début de la guerre en octobre 2023 a atteint 1057, selon le ministère de la Santé de Ghaza. De plus, les négociations menées par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis n’ont pas permis de parvenir à un cessez-le-feu, malgré les appels répétés de la communauté internationale à mettre fin aux hostilités. Le 11 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, en plus de l’appel à la libération des otages. Les attaques israéliennes ont ciblé des immeubles résidentiels dans le quartier de Jala à Ghaza, tuant au moins 22 personnes. Le nombre de martyrs dans la bande de Ghaza continue d’augmenter, avec des pertes estimées à plus de 44 800 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 106 000 blessés. En raison des destructions massives, des milliers de personnes restent coincées sous les décombres, et les équipes de secours ne peuvent pas y accéder. Le Bureau de la Défense civile de Ghaza a repris ses activités humanitaires, bien que l’accès aux zones à risque reste limité. Malgré les obstacles imposés par les forces israéliennes, notamment dans le nord de Ghaza, où les opérations de secours sont entravées depuis deux mois, l’équipe de la Défense civile continue de répondre aux appels d’urgence, avec une collaboration entre Ghaza et le nord pour apporter de l’aide aux populations les plus vulnérables. La situation reste catastrophique pour les 65 000 à 75 000 Palestiniens du nord de Ghaza, privés d’eau, de nourriture et de soins médicaux en raison du blocage de l’aide par Israël. La communauté internationale doit intensifier ses efforts pour soutenir la population de Ghaza et permettre un accès humanitaire sans entrave.
Attaques ciblées contre l’occupant à Ghaza et en Cisjordanie
La résistance palestinienne poursuit ses attaques contre les positions et rassemblements de l’occupant dans la bande de Ghaza. Elle a annoncé avoir visé deux bulldozers israéliens de type « D9 » ainsi qu’un véhicule blindé de transport de troupes de type « Nimr » près du cimetière de Falouja, à l’ouest du camp de Jabalya, au nord de la bande de Ghaza. Les combattants de la résistance palestinienne ont également abattu deux soldats israéliens dans la zone « Block 2 » du camp de Jabalya, au nord de Ghaza. Par ailleurs, la résistance a ciblé les positions ennemies dans le secteur de « Netzarim », au sud de la ville de Ghaza, en utilisant des obus de mortier de gros calibre et des roquettes de type « Rojum » et 107 mm. La résistance palestinienne a également frappé un centre logistique de soutien aux forces d’occupation dans le secteur de « Netzarim » avec des obus de mortier lourds. Le porte-parole militaire de la résistance, Abou Oubida, a salué l’opération héroïque à Jérusalem, soulignant qu’elle a été menée par l’un des héros de notre peuple en Cisjordanie occupée. Il a aussi appelé les Palestiniens et les résistants de la Cisjordanie à intensifier leurs actions contre les soldats israéliens et les colons, afin de soutenir Ghaza. Il a insisté sur la nécessité de « faire échouer les projets de l’occupant israélien, qui cherchent à annexer la Cisjordanie et à imposer de nouvelles réalités sur le terrain ». Tôt jeudi, des médias israéliens ont rapporté la mort d’un colon israélien et la blessure de quatre autres dans une attaque à la mitraillette contre un bus israélien, au sud de Jérusalem occupée. Une plateforme médiatique israélienne a précisé que l’assaillant avait tiré 22 balles. La résistance continue de mener des opérations contre les forces d’occupation israéliennes et les colons en Cisjordanie. Au cours des 48 dernières heures, des attaques par tirs ont eu lieu, accompagnées de résistances aux incursions dans les villes et villages palestiniens.
Condamnations de la barbarie israélienne à Al-Nusseïrat
Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a fermement condamné le massacre perpétré par l’occupant israélien dans le camp de réfugiés d’Al-Nusseïrat, qui a fait des dizaines de martyrs et de blessés, en plus de causer des destructions massives dans les infrastructures. Le ministère a qualifié cette attaque de conséquence directe du manque d’action du gouvernement international, qui, par son inaction, encourage Israël à intensifier ses crimes et à poursuivre sa politique de destruction systématique de la bande de Ghaza. L’objectif apparent de cette politique est de rendre la région inhabitable, poussant ainsi ses habitants à fuir de force. Dans un communiqué publié hier, le ministère a dénoncé la poursuite de la destruction du nord de la bande de Ghaza, avec un élargissement des attaques à la ville de Ghaza elle-même. Selon des témoignages médiatiques, cette offensive s’inscrit dans une stratégie visant à anéantir la vie palestinienne dans le secteur, dans le but de tuer toute possibilité de créer un État palestinien et de réduire la cause palestinienne à une simple problématique démographique nécessitant une aide humanitaire. Le ministère a tenu le monde entier responsable de son inaction face à la protection du peuple palestinien et de son incapacité à stopper la guerre d’extermination et de déplacement forcé menée par Israël. Il a exigé un cessez-le-feu immédiat, la protection internationale pour les Palestiniens, ainsi que la mise en œuvre des résolutions de l’ONU relatives à la situation. Le président du Conseil national palestinien, Rouhi Fattouh, a réagi avec indignation après le bombardement de la zone résidentielle dans le camp d’Al-Nusseïrat au centre de Ghaza, qui a tué de nombreuses personnes et détruit leurs foyers. Il a décrit l’attaque comme un acte de terrorisme d’État, soulignant que cet acte de violence représente une violation flagrante du droit international humanitaire et des décisions des tribunaux internationaux. Fattouh a ajouté que l’escalade des massacres, l’augmentation des victimes et l’élargissement des bombardements dans le centre et le nord de la bande de Ghaza témoignent du manque de mesures concrètes pour protéger les Palestiniens. Fattouh a également dénoncé les tentatives israéliennes de niveler la ville de Rafah, dans le but de la transformer en une zone inhabitable. Il a insisté sur le fait que ces attaques, qui durent depuis plus de 14 mois, s’inscrivent dans une guerre d’épuisement et de nettoyage ethnique, sans que la communauté internationale n’intervienne pour mettre un terme à cette barbarie.
M. Seghilani