Le sort de la Syrie échappe actuellement à la volonté de son peuple et se trouve aux mains de parties étrangères, dont celles qui tirent les ficelles de ce drame.
Hier, le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a annoncé que Washington et Ankara étaient globalement d’accord sur «une vision pour l’avenir de la Syrie». Le même jour, vendredi, le porte-parole de l’envoyé spécial des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen, a annoncé qu’il se rendra à Damas dans les plus brefs délais, sans fixer de date précise, pour tenir des consultations avec toutes les parties concernées, Pedersen avait indiqué que «la Syrie se trouve désormais à la croisée des chemins et que les mouvements israéliens actuels sur son territoire doivent cesser», appelant à «l’établissement de dispositions transitoires dignes de confiance qui incluent tout le monde à Damas ». Lors de sa rencontre avec Antony Blinken, le Premier ministre irakien, Muhammad Shiâa Al-Soudani, a insisté sur la nécessité de ne permettre aucune attaque sur le territoire syrien par aucune partie. L’Irak, a-t-il ajouté, attend des actions, pas des paroles, de la part de ceux qui sont chargés de gérer la phase de transition en Syrie. Il a réaffirmé que l’Irak soutient la Syrie dans cette étape importante. De son côté, dans une déclaration envoyée aux journalistes par son porte-parole, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a souligné « la nécessité urgente de calmer la violence sur tous les fronts en Syrie », exprimant notamment son inquiétude face aux centaines de frappes aériennes sionistes sur plusieurs sites du pays. Il a indiqué que l’accord de 1974 visant à mettre fin aux agressions sionistes dans le Golan syrien était toujours en vigueur. Le chef de l’ONU a condamné toutes les actions contraires à l’accord et appelé à son respect, « notamment mettre fin à toute présence non autorisée dans la zone de séparation et s’abstenir de toute action susceptible de compromettre le cessez-le-feu sur le plateau du Golan occupé ». Il a souligné « la nécessité de soutenir des mesures de transition crédibles, ordonnées et inclusives en Syrie ». De nombreux pays, y compris arabes, ont dénoncé quasiment dans les mêmes termes, les attaques de l’entité sioniste contre la Syrie, mais ces condamnations ne suffisent pas pour mettre un terme aux violations du Droit international par cette entité. D’ailleurs, depuis plus d’un an, l’entité sioniste est engagée impunément dans une agression génocidaire contre le peuple palestinien à Ghaza, sans que personne ne soit capable de l’obliger à cesser son action criminelle. Ce ne sont pas les condamnations qui ont manqué, elles ont servi à isoler au plan international l’entité sioniste mais pas à l’arrêter dans son action génocidaire au mépris de toute la communauté internationale. En Syrie, les nouvelles autorités n’ont pas réagi à l’occupation par l’armée sioniste d’une partie du territoire de leur pays ni aux attaques aériennes sionistes contre les infrastructures militaires et autres. L’entité sioniste se comporte comme en pays conquis. Hier, des religieux juifs sont entrés en Syrie où ils ont fait leurs prières, en signe de provocation arrogante. L’extrême droite qui domine toute la société dans l’entité sioniste pousse pratiquement à la conquête de territoires en Syrie en profitant de l’absence totale de réaction de la part des nouvelles autorités. Hier, vendredi, l’occupation sioniste a fait irruption profondément dans la campagne de Quneitra et a lancé des avertissements dans la campagne de Darâa. En outre, le ministre de la Sécurité du gouvernement d’occupation sioniste, Israel Katz, a ordonné à « l’armée » de «se préparer à rester au sommet du mont Hermon tout au long des mois d’hiver». Il a déclaré : « Le contrôle du sommet du Mont Hermon est d’une grande importance en matière de sécurité, car tout doit être fait pour garantir que l’armée soit prête à cet endroit », notant qu’« il nécessite l’installation d’installations appropriées et une préparation spéciale pour que les soldats restent en place », au sommet en raison des conditions météorologiques difficiles. »
M. R.