Les tensions qui ont éclaté entre supporters de l’AS Jaraaf et de l’USM Alger à la fin d’un match de la Coupe de la CAF ont marqué un triste épisode pour le football africain. L’ancien international sénégalais El Hadji Diouf s’est exprimé pour calmer les esprits et rappeler l’importance de l’unité et du fair-play.
Face à la gravité de la situation, la Confédération africaine de Football (CAF) a rapidement réagi. Dans un communiqué officiel, elle a exprimé son inquiétude et transféré l’affaire aux instances compétentes pour une enquête approfondie. La CAF a également réaffirmé son engagement à clarifier les circonstances de ces événements et à prendre des mesures pour éviter que de tels débordements ne se reproduisent. Interrogé par le média « Sport Team », Hadji Diouf, figure emblématique du football africain et ancien international sénégalais, a tenu à adresser un message de réconciliation. Reconnu pour son franc-parler, Diouf n’a pas hésité à exprimer son désarroi face à ces violences :
« On est vraiment désolé pour ce qui s’est passé entre l’AS Jaraaf et l’USM Alger. On n’a pas besoin de ça pour l’Afrique. On a besoin de se donner la main et de travailler ensemble. »
Pour Diouf, ces incidents vont à l’encontre des valeurs que le sport doit véhiculer. Il a rappelé les relations d’amitié historiques entre le Sénégal et l’Algérie, insistant sur le rôle unificateur du football : « Quand le Sénégal se qualifie en Coupe du Monde, l’Algérie le supporte à 100 % et vice-versa. Je tenais à dire aux supporters des deux camps de garder la tête froide et qu’on se donne la main. Vive l’Afrique ! » Son message, empreint de sagesse, a été salué par de nombreux observateurs. Pour beaucoup, il symbolise un appel à dépasser les divisions et à se concentrer sur l’essence même du sport : le respect et le dépassement de soi.
Un défi pour la CAF
Ces violences interviennent à un moment où la CAF cherche à rehausser l’image du football africain sur la scène internationale. Si les compétitions comme la Coupe de la CAF mettent en lumière le talent et la passion qui animent le continent, elles doivent aussi incarner des valeurs exemplaires. La fédération se retrouve ainsi face à un défi majeur : prévenir les débordements et garantir un climat apaisé lors des rencontres. Cela passera par des mesures concrètes, telles qu’un renforcement de la sécurité, une sensibilisation accrue des supporters et des sanctions fermes contre les comportements violents.
Cet incident, bien que regrettable, peut également servir de leçon pour l’ensemble du football africain. Comme l’a souligné Hadji Diouf, la solidarité entre nations est essentielle pour construire un avenir où le sport deviendra un vecteur d’unité plutôt qu’une source de tensions.
La balle est désormais dans le camp de la CAF, qui devra conjuguer fermeté et pédagogie pour éviter que de tels épisodes ne se reproduisent. Le football africain mérite mieux que ces scènes de violence, et les paroles d’apaisement de figures comme Hadji Diouf montrent que l’unité reste possible.
Mohamed Amine Toumiat