La république Bolivarienne de Venezuela a rejeté jeudi « dans les termes les plus forts » les nouvelles sanctions imposées par le département du Trésor américain contre plusieurs responsables vénézuéliens.
Dans un communiqué, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a dénoncé la décision américaine comme étant une « mesure coercitive unilatérale, illégitime et illégale » et un « nouveau crime d’agression ».Washington a une fois de plus démontré « son mépris total pour le droit international, l’autodétermination des peuples et la volonté démocratique des Vénézuéliens », a-t-il déclaré.
Les dernières sanctions ont violé les accords signés au Qatar entre les gouvernements du Venezuela et des États-Unis en septembre 2023, a noté le ministère. Plus tôt dans la journée, le département du Trésor américain a annoncé de nouvelles sanctions individuelles contre 16 responsables vénézuéliens de diverses branches du gouvernement. Il a déclaré que les fonctionnaires sanctionnés ont « entravé la participation politique démocratique et sapé le processus électoral » lors des récentes élections présidentielles au Venezuela. Parmi les responsables cités figuraient la présidente du Tribunal suprême de justice, Caryslia Rodriguez, et le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Pedro Infante.
Crise déclarée entre Caracas et Madrid
Le président de la république Bolivarienne de Venezuela, Nicolás Maduro Moros, après avoir indiqué, lors de la réunion du Conseil du gouvernement fédéral que l’Espagne « qui abrite l’ancien candidat d’extrême droite à la présidentielle, Edmundo González Urrutia » est devenue, a affirmé le président réélu, du Venezuela, Maduro « la métropole néo-fasciste de l’Europe». Poursuivant que «le fascisme a le pouvoir politique de soumettre, de tordre les bras et de maintenir Madrid comme la métropole néo-fasciste de l’Europe », le président Nicolas Maduro a souligné que Madrid, « tout au long de l’histoire de la politique vénézuélienne, a protégé et sauvegardé les individus identifiés par les institutions de la République Bolivarienne du Venezuela comme terroristes, corrompus et fascistes » a-t-il rappelé. Le Venezuela a rappelé son ambassadrice en Espagne, Gladys Gutierrez, pour consultations en réponse aux déclarations de la ministre espagnole de la Défense, Margarita Roble, qui a qualifié le gouvernement Venezuelien de «dictature», sur fond de la politique, des pays occidentaux, principalement ceux de l’Otan, à leur tête les Etats Unis, hostile à Caracas, et ce faut-il le rappeler, depuis l’avènement du parti politique du défunt Hugo Chavez, aux commandes du pays, à ce jour. Dans sa réaction le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, outre qu’il a condamné, les a qualifié d’« insolents, intrusifs et irrespectueux » dans une déclaration publié sur Telegram. Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a convoqué, jeudi, l’ambassadeur d’Espagne à Caracas, Ramon Santos Martinez, pour qu’il se présente au ministère, hier, vendredi. Par ailleurs, Jorge Rodriguez, président de l’Assemblée nationale du Venezuela, a appelé la veille la Commission des affaires étrangères à exhorter le pouvoir exécutif « à rompre toutes les relations diplomatiques, commerciales et consulaires avec l’Espagne ». Ces tensions entre Caracas et Madrid, interviennent sur fond de de controverse autour de l’élection présidentielle du 28 juillet dernier, au Venezuela, donnant encore une fois vainqueur, le président Nicolas Maduro, et la défaite du candidat pro-occidental, lequel s’est dépêché de quitter Caracas et s’installer à Madrid, Espagne.
Le gouvernement vénézuélien a toutefois déclaré que les accusations de Madrid comme de certaines capitales occidentales « faisaient partie d’un complot soutenu par les États-Unis visant à saper les résultats des élections ». Caracas a toutefois rappeler que les sanctions américaines en cours et celles annoncées ont impacté, les contions de vie socio-économique du peuple Vénézuélien, le privant notamment de médicaments et de produits de premières nécessité, qualifiant ces sanctions de « crimes » et de violation « des accords signés à Qatar, entre Caracas et Washington.
Karima B.