Accueil À LA UNE LA NORMALISATION ET LES MAUVAIS CHOIX POLITIQUES ONT PRODUIT 2,6 MILLIONS DE...

LA NORMALISATION ET LES MAUVAIS CHOIX POLITIQUES ONT PRODUIT 2,6 MILLIONS DE MAROCAINS SOUS-ALIMENTÉS : Le Maroc au bord de l’explosion sociale

0

Il y a quelques jours, une vidéo postée sur les réseaux sociaux montrait un marocain proposant à la vente ses enfants dans un marché public de l’intérieur du pays.
Ce dernier avait affirmé dans ses propos qu’il n’avait plus de quoi faire face aux difficultés de la vie et qu’il ne pouvait plus subvenir aux besoins de sa progéniture. Au-delà de son aspect dramatique, cette vidéo renseigne sur le degré de pauvreté qui a atteint de larges couches de la société marocaine. Aujourd’hui, la couche moyenne qui est le régulateur des rapports socio-économiques dans une société a disparu, aspirée vers le bas par le niveau galopant de l’inflation et le chômage qui commence à affecter plusieurs secteurs de l’activité économique du pays. Un récent rapport de l’ONU indique que les difficultés économiques du Maroc post-Covid ont eu des conséquences désastreuses pour les Marocains à revenus moyens et faibles, avec une disponibilité alimentaire en baisse, touchant plus de 2 millions de personnes, tandis que la faim et les importations alimentaires coûteuses continuent d’augmenter. Plus grave encore, les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), relayées samedi par des médias locaux, révèlent une tendance inquiétante au cours des dernières années qui ont eu un impact grave sur la vie quotidienne des Marocains à revenus moyens. Il faut savoir que les gouvernements marocains qui ont géré la crise Covid et l’après Covid, l’exécutif PJD d’El-Othmani et celui du libéral Akhenouch ont provoqué la paupérisation dans laquelle se débattent de larges pans de la société marocaine, par leurs choix économiques où le coût social n’a pas été pris en considération. Poussés et encouragés par le Makhzen et par certains cabinets de consulting européens, qui avaient planché sur le volume de la dette marocaine et sur les mécanismes de sa réduction, ils ont ouvert le marché du pays à des entreprises européennes et israéliennes notamment, mues par le principe de la délocalisation ont envahi le secteur économique du Maroc poussant un grand nombre de PME-PMI à mettre la clé sous le paillasson. Et cela a provoqué une grave crise d’inflation qui a eu pour conséquences de jeter dans la pauvreté de nombreux marocains de la couche moyenne. Pire encore, la grave crise d’inflation que traverse le pays a donné lieu à des statistiques inquiétantes. La hausse du coût des biens de consommation et de l’alimentation n’a pas seulement réduit le revenu disponible des Marocains, mais a aussi entraîné une hausse de la sous-alimentation chez les plus défavorisés, une situation qui a touché 1,3 million de personnes au cours de la période 2017-2019. Et cette courbe a connu une hausse exponentielle lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé en 2020. L’année suivante, le nombre de personnes sous-alimentées est passé à 1,5 million. Celle d’après, il est passé à 1,9 million, puis à 2,4 millions. Aujourd’hui, il est passé à 2,6 millions. L’on ne sait pas exactement dans quelle mesure cette augmentation extrême de la sous-alimentation conduit à une insécurité alimentaire modérée ou sévère, car la FAO ne dispose d’aucune donnée sur ce sujet, affirment des médias locaux. Une autre tendance inquiétante concerne l’apport moyen en protéines dont disposent les Marocains, ainsi que la quantité de viande, de produits laitiers, de poisson ou d’œufs que les Marocains peuvent se permettre de consommer. Avant cette crise, les Marocains pouvaient se permettre de manger 31,8 grammes de produits d’origine animale par jour, mais aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 29,2 grammes. Selon les médias, le gouvernement marocain est confronté à une situation difficile, alors que la population continue de croître, tandis que les terres agricoles disponibles n’ont pratiquement pas augmenté depuis 1979. Dans le même temps, les exportations agricoles représentent plus d’un cinquième des devises étrangères dont le pays a tant besoin, et dont il a besoin pour ses importations massives d’énergie et plus de grosses quantités de denrées de base, en particulier du blé, de l’huile, du sucre et du lait. Les choix politiques, notamment la normalisation a impacté négativement le secteur agricole contraint de servir de machine à laver pour les produits israéliens issus des territoires et qui sont frappés d’interdit dans les marchés européens. Ces produits transitent par le Maroc, sont estampillés « Product in Moroco », et expédiés vers les marchés européens au détriment de la production du  secteur agricole marocain. D’ailleurs cette situation a touché le syndicat des producteurs agricoles a adresser une réclamation au ministère de l’agriculture pour dénoncer ce qu’il a qualifié de mauvais choix stratégique généré par la normalisation avec l’entité sioniste. Aujourd’hui les choix aussi bien du Parti justice et développement de Benkirane que ceux du gouvernement libéral de Akhenouch ont conduit le Maroc au bord de l’explosion sociale qui pourrait faire vaciller les fondements du royaume et pousser le peuple à déclarer la rébellion contre M6 et toute la famille royale.  
Slimane B.        

Article précédentALI BEY NASRI DÉCRYPTE LA DÉCISION DE LA BANQUE D’ALGÉRIE : « L’amendement de la loi ouvrira de nouvelles perspectives à nos exportations »