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« Une hausse de 58% en 2023 et ont explosé durant les mandats de Macron » : La Cour des comptes française épingle les dépenses de l’Elysée et son locataire

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Dans un rapport rendu public fin juillet, la Cour des comptes de France a dénoncé l’augmentation significative des dépenses du Palais présidentiel en 2023, « avec un écart de 8,3 millions d’euros par rapport au budget prévisionnel ». Dans sa réaction sur le dit rapport l’Elysée a vite fait d' » assurer être à l’équilibre grâce au recours à sa trésorerie».
À l’instar des comptes de la France, ceux de l’Élysée se sont creusés en 2023. Selon un rapport de la Cour des comptes, les dépenses du Château ont atteint 21 millions d’euros en 2023, contre 13,3 millions l’année précédente et 9,87 millions en 2021. Soit une coquette hausse de 58% et un écart de plusieurs millions d’euros avec le budget prévisionnel. Une hausse significative, alors que ses gouvernements successifs, dont l’actuel en charge de la gestion des affaires courante, n’ont et ne cesse d’appeler à « la gestion rationnelle des dépenses publiques », sans par ailleurs apporter des réponses aux inquiétudes grandissantes des travailleurs et des fonctionnaires sur la dégringolade du pouvoir d’achat qui se poursuit. «Au terme de l’exercice 2023, le résultat en comptabilité générale est déficitaire de 8,3 millions d’euros alors qu’il était équilibré en 2022 (+0,3 million d’euros)» soulignent les Sages de la rue Cambon. Selon eux, cette hausse «s’explique notamment par des déplacements et réceptions du président de la République en forte hausse, mais également par un niveau élevé d’inflation nationale et surtout internationale». Le chef de l’État a multiplié les voyages avec 112 déplacements, dont 69 en avion. Parmi eux, c’est la tournée en Océanie (Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Papouasie) qui s’est avérée le voyage présidentiel le plus coûteux avec 3,1 millions d’euros, suivie de la tournée en Afrique (Gabon, Angola, Congo, RDC) chiffrée à 1,9 million d’euros. Sur la troisième marche du podium, la visite en Chine a coûté à elle seule 1,8 million d’euros.
Déplacements de Macron : près de 150 000 euros de hors forfait téléphonique Au-delà du coût des aéronefs utilisés (A330 et/ou Falcon X), pour lesquels les «règles d’affrètement et d’optimisation du remplissage des différents aéronefs mériteraient d’être densifiées et resserrées» selon les magistrats financiers, ces déplacements ont également généré des coûts plus inattendus. La Cour des comptes a ainsi révélé que la note des dépassements de forfait d’Emmanuel Macron au cours de l’année 2023 s’établissait à 148 542 euros. Un poste de dépense multiplié par quatre en un an, soulignent les Sages. Pour réduire ces frais, le rapport évoque une «étude interne» qui suggère notamment «l’usage privilégié du Wi-Fi» et «la désactivation des données en itinérance». En ce qui concerne les réceptions, l’Elysée en a organisé 171 en 2023 «contre 146 en 2019», pour un coût de 4 millions d’euros. Les rédacteurs du rapport soulignent un accroissement tant du nombre d’invités que de la somme leur étant allouée. Cette dernière passant d’une moyenne de 29 euros par invité en 2022 à 35 euros en 2023», remises de décorations incluses. Le budget «est à l’équilibre» assure l’Elysée Deux dîners d’Etat ont par ailleurs marqué l’année écoulée : celui en l’honneur du Premier ministre indien Narendra Modi au Louvre, en juillet, qui a coûté 412 366 euros au contribuable et celui en l’honneur du roi Charles III en septembre, au château de Versailles, ayant coûté près de 474 851 euros.
Une visite royale dont le report de la visite a «généré 80 000 euros de frais». Elles sont de loin les réceptions les plus coûteuses organisées par la présidence. Le troisième dîner d’Etat de l’année 2023, à l’occasion de la visite du président mongol en octobre, apparaît bien plus modeste avec un coût de 62 709 euros. Dans un communiqué cité par la presse française, l’Elysée « a nié tout déficit », affirmant que le budget «est à l’équilibre», les «8 millions d’euros d’écart sur le prévisionnel ayant été comblés par la trésorerie dont la présidence dispose».
R. I.

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