Forts de leur statut de membres non-permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie et la Slovénie convergent parfaitement sur les dossiers qui relèvent d’un fait de décolonisation. Les questions palestinienne et sahraouie figurent naturellement sur l’agenda international des deux pays.
Engagées à travailler ensemble face aux défis internationaux, comme entente sur laquelle ont débouché les entretiens élargis et menés sous la coupe du président Abdelmadjid Tebboune et du Premier ministre slovène Robert Golob, l’Algérie et la Slovénie sont, visiblement, faites pour « être ensemble ». Si leurs liens ne datent pas d’aujourd’hui, les récents événements qui ont bouleversé le monde entier comme nouvelle donne qui a chamboulé les relations internationales, a stimulé davantage le rapprochement des deux pays. À commencer par la question palestinienne comme priorité, non seulement de l’Algérie, mais aussi celle du Conseil de sécurité et de la communauté internationale au sens large. Entre l’Algérie et la Slovénie, le soutien à la cause palestinienne et la recherche de solutions pacifiques aux conflits coulent de source.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, garde le cap sur le soutien inconditionnel de l’Algérie à cette cause en particulier. Lui qui est, faut-il le souligner, à la tête d’un pays s’imposant de facto comme chef de file de l’action diplomatique mondiale en faveur de la libération des Palestiniens des griffes de l’entité sioniste. Une puissance coloniale qui continue son entreprise d’extermination systématique d’un peuple dans ses territoires occupés.
Vers une reconnaissance de l’État de la Palestine
Après ses entretiens soutenus avec le chef d’Etat algérien, Robert Golob a confirmé la convergence des positions sur la Palestine et le Sahara occidental. Ce qui n’est pas une surprise pour un pays dont le Gouvernement a lancé le processus de reconnaissance de l’Etat palestinien, comme l’ont confirmé, il y a une semaine, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège. Il semble que la décision est seulement une question de temps. « Je voudrais d’abord remercier le président de la République pour l’accueil chaleureux qu’il nous a réservé et cela ne fera que renforcer la coopération entre nos deux pays amis », a déclaré Golob, cité par l’APS, au sortir de l’audience au palais d’El-Mouradia. Les choses commencent ainsi de fort belle manière pour les relations. Pour preuve, l’inauguration hier-même, de l’ambassade de Slovénie à Alger, en attendant que l’Algérie ouvre la sienne à Ljubljana en automne prochain. Abordant l’action commune au niveau du CS de l’ONU, Golob a affirmé que les deux pays « ont répondu présents et cherché des solutions communes à des défis internationaux, tout comme nous avons évoqué aujourd’hui avec le président de la République la situation horrible à Ghaza et la nécessité de soutenir la Palestine, mais nous avons également parlé de beaucoup d’autres défis qui concernent la scène internationale et la possibilité des solutions pacifiques ».
En outre, a-t-il relevé, une convergence de vues entre lui et le président Tebboune sur la nécessité du droit à la liberté et à l’autodétermination des peuples et des nations luttant pour leur indépendance, à savoir la Palestine et le Sahara occidental. « Nous étions d’accord avec le Président que la liberté a vraiment un rôle fondamental au niveau international et qu’elle doit permettre aussi l’autodétermination des peuples et des nations, tant pour la Palestine que pour le Sahara occidental et que la volonté de la liberté est la base sur laquelle nous devons travailler ensemble au sein des Nations unies et du Conseil de sécurité. Ce sont des choses qui unissent l’Algérie et la Slovénie », a-t-il soutenu.
Le PM Slovène s’est félicité, par ailleurs, de cette coopération aboutie à la conclusion d’accords entre les deux pays et laquelle sera, a-t-il dit, concrétisée sur la base de ces accords et de « l’établissement prochainement de la commission mixte entre les deux pays », exprimant son souhait de voir le président Abdelmadjid Tebboune, « nous rendre visite le plus tôt possible».
Farid Guellil
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