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LA RÉVISION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION AVEC L’UE EST INÉLUCTABLE : L’Algérie décidée à défendre ses intérêts

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L’Algérie réclame, depuis un bon moment, la révision de l’accord de partenariat signé avec l’Union européenne en 2002 et en vigueur à partir de 2005, car elle n’en a pas bénéficié, soulevant de nombreuses controverses, qu’elles soient liées à son contexte, ses clauses ou ses résultats.

Bon nombre d’experts estiment en effet que tout ce qui compte pour l’Union est de faire de l’Algérie un simple marché de consommation sur les rives du sud de la Méditerranée, une relation commerciale dysfonctionnelle et en faveur de l’UE. D’où l’urgence de préserver la relation « gagnant-gagnant » pour les deux parties, qui reposerait sur le respect de la souveraineté et la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie. En une décennie, l’Algérie a importé entre 2005 et 2015 pour environ 200 milliards d’euros, alors que les exportations hors hydrocarbures vers L’Europe au cours de la même période n’a pas dépassé les 20 milliards d’euros. Dans ce contexte, plusieurs parties algériennes ont appelé à une révision sérieuse et urgente des termes de cet accord, le président Abdelmadjid Tebboune notamment. En effet, le chef de l’État avait formellement appelé en 2021 à revoir l’accord, avant de le réitérer début 2023, en marge de sa rencontre avec Josep Borrell, Vice-président de la Commission européenne. En mars dernier, le président algérien avait demandé au ministre du Commerce et de la Promotion des exportations de l’époque, Kamel Rezig, de réévaluer le dossier de l’accord, qui devrait faire l’objet d’une attention particulière, soulignant nos intérêts à l’établissement de relations équilibrées. Trois mois après, le ministre actuel Tayeb Zitouni, a appelé une nouvelle fois à réévaluer l’Accord d’association, le jugeant trop désavantageux et déséquilibré, lors d’une intervention à la Foire internationale d’Alger (FIA). « Certains produits algériens, en particulier l’acier, ne bénéficient pas des mêmes exemptions sur le marché européen que celles accordées par l’Algérie à la partie européenne », a fait savoir Zitouni, affirmant que cet accord s’est fait au détriment de l’Algérie  et qu’il nuit ainsi à ses intérêts. En attendant, le débat dure et l’Europe tergiverse sans se pencher sérieusement sur la demande algérienne. Même si l’accord avait déjà été réévalué en 2015 à la demande de l’Algérie, les changements apportés ne semblent pas suffisants.
Hamid Si Ahmed 

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