Depuis son entrée en exploitation au mois de juillet 2022, dans la wilaya de Tindouf, le gisement de minerai de fer de Gara Djebilet intéresse bon nombre de pays étrangers, lesquels ont exprimé leur volonté d’établir des partenariats, dont la Russie et la Turquie, mais surtout la Chine.
Depuis la signature en 2017 du protocole d’accord de réalisation de l’étude de faisabilité de ce projet, les Chinois se sont imposés comme un partenaire fiable et crédible, à plus d’un titre. Une coopération qui s’est fructifié, notamment en mars 2021, en marge du mémorandum d’entente signé entre l’Entreprise nationale de fer et de l’acier (FERAAL), filiale du Groupe Manadjim El-Djazaïr (MANAL), et un consortium d’entreprises chinoises (CMH) constitué des entreprises CWE, MCC et Heyday Solar. Annonciateur d’un cofinancement algéro-chinois de ce gisement, cet « accord historique important marqua ainsi la naissance d’un projet susceptible de relancer l’économie nationale et de concourir au développement du secteur des mines », avait estimé le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. Rappelons que l’extraction a été lancée au mois de juillet dernier par Feraal, et l’exploitation de cette mine, qui renferme des réserves de 3,5 milliards tonnes de fer, se fera donc dans le cadre d’un partenariat algéro-chinois. Pour l’Algérie, la valorisation de ce projet permettra de placer l’Algérie en tant que leader de l’industrie sidérurgique et métallurgique à l’échelle continentale. Une exploitation qui permettra aussi à l’Algérie de devenir un véritable hub métallurgique, grâce à cette mine qui figure parmi les plus grandes mines de fer dans le monde, avec des réserves de 3,5 mds tonnes de fer, ce qui permettra, entre autres, la création de près de 3 000 emplois. Notons que le président de la République avait lui-même ordonné de parachever la mise en place des structures logistiques et l’exploitation de ce projet. Cette année, les pourparlers ont repris de plus belle début février, période durant laquelle Arkab s’était entretenu avec l’ambassadeur chinois en Algérie, Li Jian, et avec lequel il avait examiné les voies et moyens de développer la coopération bilatérale dans les différents domaines du secteur. Lors de cette audience, les deux parties ont salué les relations « traditionnelles et historiques » entre les deux pays, notamment dans le domaine de l’énergie et des mines ». Le 14 mars dernier, le directeur adjoint de la FERAAL avait indiqué que ce partenariat algéro-chinois permettra « l’extraction d’au moins deux millions tonnes à l’horizon 2025 ». Une relation grandissante entre les deux pays, qui s’est accentué hier, à l’issue d’une visite de travail dans les wilayas de Tindouf et Béchar, effectuée par une délégation composée de responsables du ministère de l’Énergie et des Mines, de dirigeants du groupe MANAL et du consortium chinois CMH. Une cérémonie entre CMH et FERAAL était également prévue, en présence du PDG de ce dernier, Mohamed Sakhr Harami. Dans ce contexte, il est important de souligner qu’étant l’un des principaux soutiens de l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS, la Chine entend hisser encore plus le niveau stratégique de la coopération entre les deux pays, et multiplier ses investissements en Algérie. Un nouveau cycle qui s’annonce ainsi dans le partenariat stratégique entre Alger et Pékin, avec des perspectives économique des plus fructueuses.
Hamid Si Ahmed
