Dans ses différentes déclarations concernant les chances de l’Algérie d’intégrer les BRICS, le président Tebboune a toujours fait preuve d’optimisme, estimant que l’année 2023 sera couronnée par l’entrée de l’Algérie dans ce groupe, qui comprend actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Les pays du BRICS considèrent en effet l’Algérie comme un pays qui a un grand potentiel économique et un emplacement stratégique, et constitue donc une porte vers l’Afrique, il est ainsi dans leur intérêt de placer l’Algérie dans l’équation des alliances nécessaires face aux changements géopolitiques auxquels le monde assiste, ce groupe cherchant à créer de nouveaux équilibres dans le monde en renforçant la coopération économique. L’Algérie entretient des relations fortes au niveau de la coopération économique et stratégique avec les pays « BRICS », notamment la Chine et la Russie, la valeur des échanges entre Moscou et l’Algérie s’élevant en 2021 à 3 milliards de dollars, en plus du fait que la Russie est un allié stratégique important pour l’Algérie d’un point de vue militaire. En outre, les pays « BRICS » considèrent l’Algérie comme un pays sans dette extérieure, avec une bonne réserve de devises fortes dépassant les 44 milliards de dollars, et c’est le troisième pays en termes de réserves d’or avec 173 tonnes. Autre indicateur en faveur de l’Algérie, selon les experts, que la proposition de la Chine d’étendre les BRICS, qui est intervenue en conjonction avec la guerre en Ukraine, est une indication de la volonté de ces pays d’émettre une nouvelle monnaie concurrente du dollar. Et pour saisir cette opportunité, l’Algérie doit plus que jamais engager davantage de négociations et de contacts directs avec ces pays, mais également augmenter ses exportations, ses efforts d’investissement et de développement, économiquement et humainement. Interrogé par la chaîne d’information qatarie « Al Jazeera » sur l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, compte tenu notamment de sa place importante en tant que plus grand pays arabe et africain, premier exportateur de gaz en Afrique, quatrième plus grande économie en Afrique et exempte de dettes extérieures, le président Tebboune a précisé qu’il s’agissait là de « facteurs habilitant l’Algérie à rejoindre les BRICS », affirmant que « la demande d’adhésion de l’Algérie devrait être tranchée l’été prochain à l’occasion de la réunion du groupe », soulignant que « la majorité des pays membres étaient favorables à l’adhésion de l’Algérie ». Néanmoins, selon le chef de l’état, « beaucoup de travail reste à faire cette année pour augmenter le PIB et le taux de contribution du secteur industriel au PIB, ainsi que plusieurs indicateurs économiques que nous devons réformer davantage pour accéder la tête haute aux BRICS ». Pour ce qui est des prévisions de l’approbation de la demande de l’Algérie, le chef de l’état a affirmé que les pays du groupe tels que « la Chine et la Russie se sont montrés favorables au même titre que l’Afrique du Sud, et le Brésil avec à sa tête le président Lula da Silva », estimant que « cela signifie que la porte est grande ouverte », s’est réjouit le président Tebboune qui a ajouté: « Je crois que la décision d’adhésion sera prise durant la prochaine réunion du groupe prévue cet été ». Pour rappel, l’Afrique du Sud assure la présidence périodique des BRICS au cours de cette année. Le sommet du groupe devrait avoir lieu l’été prochain en Afrique du Sud.
H. S. A.