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L’OFFENSIVE DIPLOMATIQUE DE LA RASD EN AMÉRIQUE LATINE MET LE MAROC AUX ABOIS : Bourita quémande le soutien de Blinken

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À l’invitation du président vénézuélien, Nicolas Maduro, le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a entamé dimanche une visite d’État en République bolivarienne du Venezuela.

Le président de la RASD est accompagné d’une importante délégation composée des membres du secrétariat national du Front Polisario, Mohamed Sidati et Fatima al-Mahdi, respectivement ministre des Affaires étrangères et ministre de la Coopération, du conseiller à la Présidence, Abdati Breirika ainsi que de Mohamed Zrug et Mohamed Salem Rgueibi, respectivement ambassadeur chargé de l’Amérique latine et des Caraïbes et ambassadeur au Venezuela. Cette visite traduit les liens forts qui unissent les deux pays qui entretiennent des relations diplomatiques depuis le mois de décembre 1982. Il y a lieu de rappeler que le Venezuela a reconnu la RASD depuis l’année 1980. Elle traduit le retour aux devants de la scène, de la question de la décolonisation des territoires sahraouis, occupés, au mépris des résolutions de la communauté internationale depuis 1975 par le Maroc. Les dirigeants de la RASD ont réussi un véritable coup sur le plan diplomatique en gagnant, chaque jour que Dieu fait des soutiens à leur cause. Le Maroc de par son statut de puissance coloniale est en train d‘essuyer des échecs aussi bien au niveau de l’Union africaine que dans le groupe des Non-alignés ou à l’Assemblée générale de l’ONU qui reconnait le plan onusien comme seul cadre de règlement du problème sahraoui. Le soutien des pays de l’Amérique latine à la cause sahraouie ne date pas d’aujourd’hui et plusieurs résolutions appelant à la tenue d’un référendum d’autodétermination ont été votées grâce notamment à l’appui et au soutien de ces pays au niveau de Conseil de sécurité ou l’Assemblée générale de l’ONU. Ces succès diplomatiques ont mis aux abois le Maroc qui a dépêché son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Washington pour rencontrer le secrétaire d’Etat Antony Blinken. Toutefois, cette audience pourrait ne pas aboutir au soutien des USA à la thèse de large autonomie des territoires sahraouis défendue par Rabat. Depuis le départ de Donald Trump qui avait joué un rôle dans la signature des accords Abraham et de normalisation entre le Maroc et Israël et qui avait promis d’ouvrir un consulat à Dakhla, les USA ont changé d’attitude et aujourd’hui, ils sont revenus à une position équilibrée qui reconnait le plan onusien comme seul cadre de règlement du problème de décolonisation des territoires sahraouis occupés par le Maroc depuis 1975. Par ailleurs, le président Brahim Ghali, a reçu, lundi à Caracas dans le cadre de sa visite d’État au Venezuela, le ministre vénézuélien des Relations extérieures, Yvan Gil, avec lequel il abordé les moyens de renforcer les relations historiques entre les deux pays, a indiqué l’agence de presse sahraouie SPS. « La rencontre, qui s’est déroulée en présence du vice-ministre des Relations extérieures vénézuélien chargé de l’Afrique et de la délégation accompagnant le président sahraoui, a été l’occasion de passer en revue les aspects de coopération et les moyens de renforcer les relations historiques entre les deux pays et les deux peuples frères, ainsi que les perspectives de coordination et de concertation sur les questions d’intérêt commun, notamment sur les scènes africaine et latino-américaine », a précisé la même source. Ce sont de nouvelles perspectives qui s’ouvrent pour la cause du peuple sahraoui et cela effraie le Maroc qui semble perdre pied dans la guerre diplomatique que lui imposent les dirigeants sahraouis qui ont lancé une véritable offensive qui pourrait déboucher, dans un proche avenir, à une relance de l’action de la communauté internationale pour aboutir à l’organisation d‘un référendum d’autodétermination du peuple de la RASD.
Slimane B.

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