Alors que la stratégie de l’entité sioniste et ses soutiens traditionnels dans le monde occidental œuvrait à faire admettre Israël dans la région, notamment par la mise en avant d’un « ennemi » des pays de la région autre que l’occupant israélien, le cours des évènements fait tomber cette approche, comme un château de cartes, sur fond des réalités imposées par le cours des évènements même survenus, dans la région du Moyen Orient, dont la Syrie, Palestine occupée, Yémen etc.
Les observateurs occidentaux comme les israéliens, pronostiquaient une guerre d’Israël contre un de ses voisins, à savoir l’Iran, mais en fin de compte, l’entité sioniste semble avoir entamé sa chute et sa désintégration, par des facteurs internes en plus des conséquences de la montée en puissance de la résistance populaire et armée du peuple palestinien, contre l’occupant israélien. L’entité sioniste, qui assiste depuis ces dernières semaines, de réchauffement, des relations entre des pays, que l’entité sioniste pensait avoir neutraliser par sa stratégie précitée, sur un autre ennemi dans la région, autre qu’Israël est attaqué par sa propre nature, car rattrapé par ses caractéristiques propres de son organisation politico-sécuritaire colonialiste érigé, depuis 1948 en Palestine. De nature expansionniste, dépourvu de Constitution, la montée en puissance des extrémistes fanatiques religieux sionistes, jusqu’à être confortablement représentés au sein de l’exécutif de Natanyahu, les autorités sionistes et le rôle des colons font face à une situation critique et explosive, inédite risquant de faire éclater tous les verrous qui ont maintenu, jusque-là l’entité sioniste, depuis son incursion et sa colonisation en Palestine en 1948. Les manifestations de dizaines de milliers d’israéliens se succèdent, se bousculent, depuis des semaines, dans tout le pays pour empêcher, selon les médias et les slogans de voir Israël selon les mots d’un ancien directeur du Mossad : «raciste et violent qui ne pourra pas survivre », alors qu’il l’est depuis longtemps, comme l’a été le système d’apartheid en Afrique du sud, avant que le monde le découvre avec la révolte des jeunes de Sowaito. Pour des observateurs avisés de la scène israélienne « il est probablement déjà trop tard, Israël existe par un système politique d’apartheid », depuis des décennies de politique coloniale contre les palestiniens, des territoires occupés en 48, d’El-Qods occupée, de Ghaza, et de Cisjordanie. Au moment où le gouvernement de Natanyahu constitué d’une coalition avec des partis suprématistes sionistes et de religieux et de colons extrémistes, les pays de la région, qui durant des années ont été dans des crises, des tensions et interruption de relations diplomatiques reprennent les chemins du dialogue, que les mutations sur la scène internationale imposent, sur fond de l’avènement d’un monde multipolaire, certes, mais aussi du rôle joué par la résistance de certains peuples et États de la région contre la politique israélienne, notamment via sa machine de normalisation qui n’a pas été d’un grand secours ni pour Israël ni pour ceux qui ont excellé à lui dérouler les tapis rouges, même pour les généraux sionistes assassins des Palestiniens, qui ont fait le déplacement à Rabat. Mais l’événement capital dont son importance et sa portée est tout aussi hors du Moyen-Orient , la réconciliation entre l’Arabie saoudite et l’Iran sous la médiation de la Chine, qui par ce document signé par ces trois, Ryadh, Téhéran et Pékin rebattent non seulement les cartes dans cette région, mais au-delà, avec notamment le retour en force de la priorité de la cause palestinienne, dans la région et dans le monde, que l’entité sioniste espérait enterré avec sa politique de normalisation et de marchandage.
Karima Bennour
