Accueil ACTUALITÉ L’APPEL EN FAVEUR DU SAHEL : L’expérience algérienne, un exemple à suivre

L’APPEL EN FAVEUR DU SAHEL : L’expérience algérienne, un exemple à suivre

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Les travaux de la 2e réunion de la série de réunions « L’appel en faveur du Sahel », qui ont repris hier au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Alger, pour le deuxième et dernier jour, ont été sanctionnés par une série de recommandations à soumettre au Sommet mondial à propos de la réponse mondiale à l’Appel du Sahel, qui sera organisé dès la fin des réunions programmées dans ce cadre.

La réunion a porté notamment sur le rôle des leaders des populations locales et des guides religieux dans la lutte contre le terrorisme et la prévention contre l’extrémisme violent. Hier, un atelier sous le thème « Des groupes vulnérables aux acteurs de la prévention contre l’extrémisme violent : processus de lutte contre l’extrémisme chez les femmes, les enfants et les jeunes au Sahel », a été organisé. La riposte est dans le développement des secteurs de l’éducation et surtout de la culture pour prémunir les groupes vulnérables des actions de «lavage de cerveaux». L’expérience de l’Algérie en matière de lutte contre l’extrémisme violent a été saluée par les participants. Dans ce sens, ils ont souligné que la prise en charge des facteurs  conduisant au terrorisme au Sahel doit être au centre de la politique des gouvernements des pays de la région visant à l’éradiquer. Plusieurs experts et spécialistes des questions religieuses ont appelé les pays du Sahel et de l’Afrique à suivre la démarche algérienne. Ainsi, l’ancien secrétaire général et membre fondateur de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), Youcef Mecheria, a indiqué que l’approche algérienne en matière de lutte contre l’extrémisme violent est exemplaire en ce sens qu’elle a cerné le phénomène de tous les côtés. Pour Youcef Mecheria, « l’ingérence étrangère est la principale raison qui pousse à l’extrémisme violent ». De son côté, le membre de la LOPIS et président de la Ligue des prédicateurs de Côte d’Ivoire, Ibrahim Koné, a fait observer que « l’Algérie a combattu seule l’extrémisme et elle a réussi. Elle est aujourd’hui en paix. Elle avance sereinement avec ses hommes et ses institutions sans qu’elle ne soit inquiétée par qui que ce soit ».  L’ouverture, dimanche, des travaux a été marquée par une allocution du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, qui a souligné les efforts de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et la prévention contre l’extrémisme violent par le soutien incessant au renforcement du potentiel national des pays de la région et l’intensification de la coopération régionale opérationnelle à travers le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) et l’unité de coordination et de communication, en plus de contribuer au traitement des causes profondes à l’origine de ce dangereux fléau en appuyant les efforts de développement, ainsi la concrétisation des projets structurants à caractère inclusif. Il a rappelé l’orientation stratégique exprimée par le président Abdelmadjid Tebboune, en consacrant un milliard de dollars à l’appui du développement dans les Etats africains à travers l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement. Cette démarche rejoint la conviction des participants qui affirment que la lutte contre le terrorisme doit s’accompagner d’un programme de développement qui permettra d’offrir de l’emploi et d’améliorer les conditions de vie. Lors de la première journée, les participants ont souligné l’importance de l’implication des communautés locales dans la prévention de l’extrémisme violent et la prise en charge des facteurs conduisant au terrorisme au Sahel, car, a expliqué le président de l’Union interparlementaire (UIP), Duarte Pacheco, en Afrique les Etats savent identifier le terrorisme. Ils le connaissent. Pour sa part, le secrétaire général de l’Union parlementaire africaine, Idi Gado, estime que le sentiment d’injustice est souvent à l’origine de l’intégration des jeunes dans les groupes terroristes.
M’hamed Rebah

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