Dans le cadre des programmes intégrés de l’État visant à réaliser la sécurité alimentaire, l’opération de distribution de l’orge au profit de tous les éleveurs concernés par l’opération de recensement et de contrôle du cheptel a été lancée hier par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. L’adhésion à l’opération de recensement du cheptel comme condition fixée par les autorités publiques, vise à lutter contre le phénomène de spéculation des aliments de bétail, a expliqué un communiqué du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. L’opération de recensement général du cheptel à travers l’ensemble du territoire national a eu lieu en novembre dernier, durant 45 jours. Elle est censée mettre fin à la controverse sur le volume du cheptel algérien et les chiffres contradictoires qui circulaient. En même temps, le recensement permet de connaître avec précision le nombre des maquignons et éleveurs, afin d’apporter le soutien de l’Etat à ceux qui le méritent. Autre but de l’opération de recensement : la préservation des espèces animales, dont dispose l’Algérie, en identifiant les cheptels pour faciliter l’opération de sélection dans le cadre de l’amélioration génétique. Dans ce but, des commissions de wilaya avaient été constituées dans tout le territoire national, présidées par les walis, et composées des représentants des services agricoles, des services vétérinaires, de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) et de la Chambre nationale d’agriculture (CNA). Les marchés de bétail avaient été fermés pendant toute la durée de l’opération afin qu’un recensement complet puisse être effectué, incluant tout le cheptel des maquignons et éleveurs au niveau de leurs exploitations. Particularité de cette opération : le recensement du cheptel a été effectué à l’aide de puces électroniques, afin de créer une base de données numériques sur cette richesse animale et de déterminer le véritable nombre des éleveurs en Algérie. Cela va dans le sens de la numérisation de la filière, à travers la mise en place d’un système national d’identification du cheptel et de lutte contre les maladies infectieuses, tout en assurant la traçabilité de chaque produit issu de la ferme afin de protéger la santé du consommateur et de contrôler les mouvements du bétail, ont expliqué les responsables au niveau du ministère. En réunion hebdomadaire du gouvernement qui s’est tenue le 8 février 2023, sous la présidence du Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, une communication portant sur le recensement des exploitations agricoles et de la production céréalière, le foncier agricole, le cheptel national et la production laitière, a été présenté par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. D’après le communiqué des services du Premier ministère, cette évaluation qui s’inscrit dans le cadre du suivi périodique des données de la situation des filières agricoles et de l’examen des indicateurs économiques et sociaux en lien avec l’approvisionnement régulier du marché, a passé en revue, notamment, les premiers résultats des différentes opérations de recensement de nos richesses agricoles. Il s’agit de répondre aux exigences de la promotion d’une agriculture moderne basée sur l’amélioration du niveau de production et de productivité des filières agricoles afin de renforcer les bases de la sécurité alimentaire. À ce titre, la production animalière nationale est une des grandes priorités du gouvernement. Sur la base des résultats du recensement du cheptel, des mesures sont prévues en vue de faire baisser les prix des viandes, notamment par la réduction du nombre des intervenants de la chaîne de production et de commercialisation et par l’intensification des efforts pour éradiquer la spéculation. Pour rappel, il y a deux mois, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a précisé que les aliments de bétail sont notamment composés d’orge, de son, de fourrage, de maïs, de farine de soja, et sont disponibles à des prix étudiés, subventionnés et exonérés d’impôts, et il a rappelé l’interdiction de l’utilisation du blé dur et tendre dans ce but.
M’hamed Rebah