Sous l’intitulé « des opportunités insoupçonnées en Algérie », le magazine du ministère italien des Affaires étrangères note, à propos de l’Algérie, que le plus grand pays d’Afrique offre un grand potentiel à l’Italie, avec des horizons étendus pour améliorer les relations économiques et les investissements, en particulier grâce aux excellentes relations bilatérales au niveau économique et grâce à un partenariat dans le secteur de l’Énergie et à une présence remarquable du secteur italien des entreprises en Algérie.
Il explique que l’Algérie offre des opportunités d’investissement pour le secteur italien des affaires avec de nombreux avantages tels que la proximité géographique et les faibles coûts énergétiques, et la disponibilité des effectifs jeunes et éduqués, et souligne que les fournitures abondantes en gaz et en pétrole au pays permettent de faibles coûts pour l’électricité et pour les produits pétroliers. Il note également que les indicateurs démographiques, sont extrêmement importants du fait que la population algérienne dépasse 47 millions de personnes et un taux de croissance annuel d’environ 2%, avec 54% de la population qui ont moins de 30 ans. Pour le magazine, l’adoption de la nouvelle loi sur les investissements en juillet dernier, qui vise à faciliter le flux des investissements étrangers et à faciliter les procédures administratives, indiquant que parmi les forces de ce nouveau texte, il y a la «prolongation de la période de garantie» pour les montants que les étrangers investissent en Algérie et l’imposition de pénalités sévères pour tous ceux qui interfèrent dans les opérations d’investissement, quelle que soit sa position et la nature de sa responsabilité.
Les appréciations de Giovanni Pugliese
Dans une interview accordée à la revue du ministère italien des Affaires étrangères, l’ambassadeur d’Italie en Algérie a situé les forces de la coopération bilatérale et les aspects les plus importants du partenariat énergétique entre les deux pays. L’Italie et l’Algérie, a-t-il fait observer, ont d’excellentes relations dans tous les domaines. Il estime que l’Algérie est un partenaire stratégique et fiable pour l’Italie et cite, à l’appui, la coopération énergétique qui est devenue la priorité des Italiens. Il rappelle que grâce aux accords signés cette année et l’augmentation conséquente des flux à travers le Transmed, l’Algérie est le premier fournisseur de gaz de l’Italie. Il n’y a pas que l’énergie, fait-il remarquer : en plus des secteurs du pétrole et du gaz et de celui des infrastructures, dans lesquels l’Italie est présente depuis longtemps en Algérie avec de grandes entreprises, il y a de l’espace et de la volonté de diversifier la coopération jusqu’à la compréhension – même avec l’implication de petites entreprises moyennes ainsi que d’autres secteurs tels que l’agro-industriel, la pêche et l’aquaculture, les énergies pharmaceutiques et renouvelables, des champs dans lesquels les opérateurs économiques italiens et algériens se sont confrontés à l’occasion du Forum commercial qui s’est tenu en marge de la réunion intergouvernementale en juillet 2022.
L’ambassadeur souligne que l’accord, récemment conclu par Stellantis pour la production de véhicules Fiat dans une usine près d’Oran, a ensuite ouvert des opportunités importantes également dans le secteur automobile. Il donne une appréciation positive sur le nouveau code algérien d’investissement, récemment entré en vigueur.
Il rappelle que les relations algéro-italiennes ont connu un essor important à partir de la visite d’État du président Sergio Mattarella à Alger et Annaba les 6 et 7 novembre 2021 et de la visite d’État du président Abdelmadjid Tebboune en Italie en mai dernier.
Pour l’ambassadeur d’Italie en Algérie, en termes de relations internationales, l’Italie et l’Algérie partagent les mêmes positions sur la plupart des dossiers les plus complexes et les plus délicats et que pour nous, Alger représente un acteur essentiel, avec lequel collaborer pour atteindre une stabilisation de toute la zone au nord de l’Afrique, en commençant par le Sahel. Il est convaincu que l’Algérie peut représenter, pour nos entreprises, une sorte de «porte» vers d’autres marchés africains en forte croissance.
M’hamed Rebah