Le membre du bureau politique du Hamas et responsable du Bureau des relations internationales, Moussa Abou Marzouk, n’a pas tari d’éloges sur l’Algérie et son soutien indéfectible pour la cause palestinienne, affirmant que de par sa position inchangée en faveur de la cause palestinienne, l’Algérie demeure, avec des actes concrets, l’un des grands défenseurs et un rempart de la question.
«L’Algérie, peuple et gouvernement était et demeure un rempart de la cause palestinienne à travers des positions concrètes et claires en faveur de la question palestinienne. Nous souhaitons son retour sur la scène régionale pour le bien des deux peuples et de ceux de la région », a affirmé le responsable du mouvement Hamas de Smaïl Haniya.
S’agissant de la mise en œuvre des résolutions de la Déclaration d’Alger, le dirigeant palestinien dira : « nous sommes pour l’application des résolutions de la Déclaration d’Alger, car elle constitue une véritable opportunité pour nous, pour notre peuple, et pour la cause », notamment, ajoute-t-il encore, « avec l’arrivée de l’extrême droite israélienne, et de leurs soutiens parmi les républicains aux Etats-Unis qui appuient la politique de colonisation israélienne, qui veulent faire d’El Qods occupée une capitale israélienne, et ayant fermé le bureau de l’OLP tout en interdisant et suspendant les aides destinées aux Palestiniens au sein de l’ UNRWA ».
Il a également imputé la campagne de normalisation des pays arabes avec Israël aux pressions exercées par les USA sur ces pays, tout en mettant en garde contre les effets du retour au pouvoir de l’extrême droite sur la cause palestinienne.
Sur les réalisations du mouvement Hamas, Abou Merzouk a affirmé que l’Organisation a pu tisser des liens sur le plan régional et international, tout en réitérant le refus de Hamas de toutes atteintes aux constantes du mouvement national. « Pour nous : c’est un principe indiscutable. Comme nous refusons toute velléité de contenir le mouvement, toute atteinte à la souveraineté de ses décisions, ou d’exploiter ces relations à d’autres fins inavouées ou pouvant conduire à des conséquences néfastes sur la question palestinienne », a-t-il poursuivi dans son entretien, précisant, dans le même contexte, que le mouvement Hamas reste ouvert dans ses relations avec tout le monde, sauf avec Israël et n’accepte aucun compromis d’où qu’il vient dans sa relation avec l’État sioniste.
Jeudi dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait état d’une rencontre inter-palestinienne prévue fin décembre à Alger et qui devait regrouper toutes les factions palestiniennes ainsi que des dirigeants palestiniens, puis, reportée à une date ultérieure en raison des obligations que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbès, a eues en cette fin de l’année. Le chef de l’État a fait également savoir qu’il sera question, au cours de l’année prochaine, de donner un nouveau souffle au mouvement de l’OLP, seul representant légitime du peuple palestinien, et ce, par les voies diplomatiques pour trouver des soutiens pour que la Palestine devienne membre à part entière au sein de l’Onu en se référant aux résolutions du dernier Sommet arabe tenu à Alger.
À rappeler, par ailleurs, que les factions palestiniennes ont signé, mi-octobre dernier, un pacte appelé la Déclaration d’Alger censé mettre fin à une division entre les frères palestiniens de plus d’une décennie. La rencontre prévue à Alger puis reportée jusqu’en 2023 s’inscrit sûrement dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi de l’accord d’Alger.
Brahim Oubellil
